Le leader du MRC qui continue de contester la victoire de Paul Biya a quitté le Cameroun ce vendredi en direction d’Addis-Abeba, siège de l’Union africaine (UA), où s’ouvre un sommet extraordinaire ce samedi.
Au moment où les chefs d’Etat africains se rassemblent à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour un sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), samedi 17 et dimanche 18 novembre, Maurice Kamto annonce également sa présence en ce lieu, a appris Lebledparle.com.
« Maurice KAMTO s’est envolé ce jour pour Addis-Abeba siège de l’Union Africaine(UA), pour un séjour de travail », a annoncé son porte parole dans une déclaration, peu après la diffusion d’une série d’images sur Facebook où l’on voit Maurice Kamto prêt à embarquer à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen.
A ce sommet extraordinaire, le Président Paul Biya est représenté par le premier Ministre Philémon Yang, et l’objectif pour le président Rwandais qui a convoqué urgemment cette rencontre est de chercher à s’accorder sur un projet de réforme institutionnelle de l’organisation.
Que va chercher Maurice Kamto dans cette ville ? Simple coïncidence ? La crise post-électorale camerounaise se poursuivra t-elle lors de ces rencontres ? Si l’on s’en tient aux récentes sorties des cardes du MRC, tout laisse à croire que le candidat qui revendique sa victoire compte porter l’affaire devant cette instance.
Après avoir marqué leur déception suite à la décision du Conseil Constitutionnel qui avait rejeté leur requête en annulation partielle de l’élection dans certaines villes introduite, des leaders du MRC comme Me Djoumbissié avocat et conseiller municipal MRC de la commune de Douala 1er, évoquaient par exemple en octobre dernier une possibilité que Maurice Kamto porte l’affaire devant les instances juridictionnelles internationales (régionales ou onusiennes). « Nous allons aux instances internationales, ce sera pour indiquer qu’il y a quelque chose qui ne se passe pas bien au Cameroun, et que la volonté populaire soit respectée » déclarait Me Djoumbissié.
Lors de ce ce sommet, il sera précisément question d’effectuer des réformes destinées à rendre l’UA moins bureaucratique et plus efficace. En janvier, Paul Kagame qui porte depuis deux ans l’UA cédera son poste au chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, bien moins enclin que lui à défendre ces réformes.