C’est un autre tournant dans l’affaire qui oppose M. Tagouh Justin Barthélemy, directeur de publication de la chaine de télévision Afrique Média, à Peter Essoka, président du Conseil National de la Communication (CNC). Le CNC avait apposé des scellés en 2015 dans les immeubles abritant les bureaux d’Afrique Media.
Dans son édition du 14 mai, l’hebdomadaire Kalara apprend que, Peter est accusé d’abus de pouvoir, du refus d’exécuter une décision de justice et diffamation. Le parquet a ainsi requis le 8 mai 2018 la culpabilité du président du CNC nous apprend le journal.
L’affaire a été débattu devant le Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé devant les conseils de la chaine de télévision, les seuls ayant pris part à l’audience. M. Tagouh Justin Barthélemy « avait attrait le CNC par devant le juge des référés du TPI de Yaoundé, pour ordonner la main levée des scellés apposés aux portes d’entrée de cette chaîne de télévision. Après plusieurs renvois et l’intervention du ministère de la Communication à la requête de la partie plaignante, le juge des référés avait rendu une décision en faveur d’Afrique Media. Le juge avait suite à cela, ordonner la levée des scellés apposés sur les portes de la télévision par tout huissier territorialement compétent. Une décision qui n’avait pas été appliquée par le CNC, bien qu’ayant été notifié via une ordonnance de la présidente du TPI de Yaoundé, le 5 avril 2016. » Écrit le journal.
Outre ces mesures qui n’ont pas été appliqués par le CNC, le promoteur d’Afrique Media reproche à Peter Essoka d’avoir tout fait pour que la chaine soit retirée des télé-distributeurs par câbles au Cameroun.
Pour rappel, le 4 juin 2015 le CNC suspend d’activités la chaine pour une durée de six mois. Malgré de la publication de cette décision, le media fonctionnait, jusqu’à ce que le CNC s’appuie sur les autorités administratives pour faire sceller les installations d’Afrique Media le 6 août 2015.