Dans une lettre ouverte à Mgr Jean Mbarga, Albert Roland Amougou accuse ce dernier de laisser périr dans la misère Victor Tonyè Bakot. Des affirmations que l’actuel archevêque de l’archidiocèse de Yaoundé, remet en cause dans une lettre émaillée de révélations troublantes.
Dans un premier temps, Albert Roland Amougou, qui se présente comme économe général, honoraire de l’archidiocèse de Yaoundé tire à boulet rouge sur Mgr Jean au sujet de la situation précaire de l’ex archevêque de l’archidiocèse de Yaoundé qui à son tour tient pour responsable l’économe qui a conduit l’ancien évêque à l’échec et la démission.
« Je dois vous dire que Monseigneur Jean Mbarga évoque régulièrement les dettes que Monseigneur Victor Tonyè Bakot auraient laissées ou bien sa mauvaise gestion présumée des finances de l’archidiocèse pour justifier qu’il lui apporte un soutien purement cosmétique à ses besoins de survie. Pour ma part, tout bilan comporte, depuis les travaux inventifs du moine Franciscain Lucas Pacioli en 1452 (quinzième siècle), un passif et un actif. Pourquoi l’archevêque de Yaoundé ne parle jamais de l’actif que son prédécesseur lui a légué ? », critique Albert Roland Amougou.
Une lettre qui n’est pas tombée dans les oreilles d’un destinataire sourd car le successeur de Mgr Victor Tonyè Bakot répond de manière rigoureuse.
« Le malheur a voulu qu’en 2005/2006, cherchant à continuer le travail de redressement de l’archidiocèse de Yaoundé initié par Feu Monseigneur André Wouking, il [Mgr Bakot] ait accepté la coopération de la Central Africa Investment (Cena-Invest), une filiale d’Afriland First Bank, qui lui impose de prendre monsieur Amougou Albert Roland comme économe diocésain de l’archidiocèse de Yaoundé pour garantir la bonne gestion des crédits bancaires. Ce fut le début des déboires de Monseigneur Victor Tonye Bakot. Depuis ce temps-là, tout est allé très vite et très mal pour Monseigneur. Ce soi-disant expert financier va l’entraîner dans des emprunts bancaires et investissements divers sans jamais créer de rentabilité ; au contraire la situation s’est dégradée, la banqueroute aussi et Monseigneur Victor Tonye Bakot démissionna », explique l’homme Dieu.
Mgr Jean Mbarga n’hésite pas à monter combien les manœuvres de Central Africa Investment (Cena-Invest), une filiale d’Afriland First Bank et Albert Roland Amougou ont participé à la ruine de l’archidiocèse.
« Lorsque Victor Tonye Bakot prend conscience de l’incompétence et la corruption de M. Amougou, il met fin à son mandat d’économe diocésain et Cena-Invest lui propose un autre collaborateur. Il subira par la suite une persécution publique d’une rare violence de ce dernier pour un projet immobilier teinté de malversations “La Foncière” et pour bien d’autres questions », appuie l’archevêque métropolitain de Yaoundé.