Le ministère des Postes et Télécommunications, a commandité auprès du cabinet suédois Cybercom, un audit sur la qualité de service des réseaux de communications électroniques au Cameroun. Et ce vendredi 27 octobre 2017, au cours d’une conférence de presse, le Minpostel a restitué les résultats de cet audit.
« La réalisation de cet audit rentre dans le cadre des actions engagées par le gouvernement en vue de l’amélioration de la qualité de service offert par les opérateurs de communication électronique, en application de la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique », indique Minette Libom Li Likeng au cours de ladite conférence de presse.
Le document révèle la dégradation de la qualité du service de communication et le non-respect des cahiers de charge. « Les résultats au terme de l’audit confirment une dégradation continue de la qualité de service chez tous les opérateurs, due au non-respect de leurs cahiers de charges et à la faiblesse technique du régulateur dans l’accompagnement de ces opérateurs », ajoute le Minpostel.
Cette défaillance, cette insuffisance entraine la mauvaise disponibilité du réseau, l’absence de redondances face aux coupures d’origines extérieures et les bases de données inexactes. « Le constat est que dans les bases de données de tous les opérateurs, environ 10% des données ne sont pas fiables. Ce qui est énorme dans le domaine ! D’où une mauvaise qualité de service », s’est écrié le Minpostel.
Le document n’a pas décrié seulement la mauvaise qualité du service des communications électroniques, mais également des solutions pour sortir le consommateur de cette souffrance, « cet audit a donc une vocation didactique, afin de remédier à cette situation qui continue d’être un frein à la pénétration du mobile et à l’accès aux larges bandes pour tous les citoyens », poursuit le Minpostel.
Ainsi donc, Minette Libom Li Likeng a donné un délai de six mois à tous les opérateurs (Mtn Cameroon, Orange Cameroun, Nexttel et de l’opérateur historique public des télécoms, Camtel), pour se mettre en conformité et corriger les lacunes constatées par l’auditeur.