L’ancienne vedette de l’équipe du Cameroun revient au-devant de la scène. Non plus en tant que footballeur Omam Biyik ayant mis un terme à sa carrière depuis des années mais comme écrivain.
François Omam Biyik ! Le monde du football se souvient de lui comme l’auteur de l’unique but qui permit au Cameroun le 8 juin 1990, de battre l’Argentine en ouverture de la Coupe du monde en Italie. L’exploit était d’autant plus retentissant que le modeste Cameroun d’alors battait là, une équipe d’Argentine, championne du monde quatre ans plutôt au Mexique.
Il vient de faire paraître «Mon but», aux Editions SOPECAM. Un livre autobiographique dans lequel François Oman revient sur ce but que certains ont qualifié de «venu d’ailleurs».
26 ans plus tard, l’ancienne vedette de l’équipe du Cameroun revient au-devant de la scène. Non plus en tant que footballeur -Omam Biyik ayant mis un terme à sa carrière depuis des années- mais comme écrivain. Il vient de faire paraître «Mon but», aux Editions SOPECAM. Un livre autobiographique dans lequel François Oman revient sur ce but que certains ont qualifié de «venu d’ailleurs».
Mais ne vous laissez pas dérouter par le titre de cet ouvrage de 260 pages. «Mon but» ne se limite pas en un récit des circonstances qui entourent ce match historique. L’auteur y raconte également l’ensemble de sa longue et riche carrière. Chez les Lions Indomptables où il est considéré comme l’un des plus mythiques et dans les nombreux clubs au sein desquels il a évolué (Canon de Yaoundé, Marseille, Rennes, Châteauroux, Lens, Sampdoria, Club Ameria etc.)
Au cours de la dédicace le jeudi 28 novembre 2016 à Yaoundé, l’auteur est revenu sur le choix du titre. «Le but marqué le 8 juin 1990 lors du match d’ouverture de la Coupe du monde reste énigmatique pour certains. Faire un tel bond, propulser le ballon au fond des filets, ce n’est pas courant. Pourtant des buts, j’en ai marqués. Mais comme la question se pose toujours, j’ai voulu maintenir le suspense. Par honnêteté, j’ai mis les points de suspension. Je voudrais aussi que ma carrière serve de leçon aux jeunes générations pour ce qui est du football. Je leur dis qu’il faut pardonner, qu’il ne sert à rien de développer la haine ou l’intolérance», a déclaré celui qui a été l’adjoint de l’espagnol Javier Clémente à la tête de l’équipe nationale du Cameroun.
Les 26 chapitres de l’ouvrage foisonnent d’anecdotes savamment sélectionnées pour présenter une autre facette de l’homme. On y découvre par exemple que tout jeune, François Omam a été athlète. «J’ai fait un peu de saut en hauteur», affirme-t-il sans plus de commentaire. Le lecteur apprend par ailleurs que le frère cadet de Kana Biyick n’a pas toujours été attaquant. Il a commencé a jouer au football au poste de gardien de buts. Comme joueur de champ, il évolue d’abord au milieu de terrain avant d’être obligé par la concurrence, à se muer en avant-centre.
Les anecdotes se mêlent à une réflexion profonde sur l’état du football camerounais. Un football qui, selon l’auteur, se meure sous le regard amusé des autorités un peu comme le Titanic qui coulait pendant que ses occupants s’adonnaient à un bal.
Certains chapitres ont carrément des allures d’un essai. C’est le cas de celui intitulé «Les scandales du football camerounais». L’occasion pour Omam Biyik de parler «des leçons qu’on devrait tirer de la CAN de 1972 où des compatriotes ont été emprisonnés à cause des malversations financières. Seulement, cela ne semble pas inquiéter les dirigeants actuels», s’indigne l’auteur qui fait remarquer que le mal s’est généralisé dans tout le mouvement footballistique national.
Omam Biyik (50 ans), rêve aujourd’hui d’un football avec aux manettes des passionnés, entourés d’acteurs travaillant pour la bonne cause. S’il dénonce, l’auteur propose aussi des pistes de solution. Le passage nécessaire selon lui, pour ramener le sport roi au Cameroun vers des cimes.