« La question du lieu qui va abriter la rencontre entre le Cameroun et la Namibie reste sur la table. Bien que la Fédération Camerounaise de Football souhaite faire jouer la rencontre à Garoua, le Ministre des Sports et de l’Éducation physique, compte tenu de la volonté du sélectionneur Marc Brys insiste sur Yaoundé.
Vu que pour le moment il n’y a pas d’entente entre les différentes entités, c’est la raison pour laquelle il y a des doutes sur le lieu de cette rencontre du 7 septembre entre le Cameroun et la Namibie.
En temps normal, en tant que fils de Garoua, ç’aurait été avec beaucoup de satisfaction que j’aurais accueilli l’information selon laquelle Les Lions Indomptables disputeraient leur match contre la Namibie au stade Roundé-Adjia le 7 septembre 2024.
Mais dans le contexte actuel, marqué par une défiance sans précédent de la Fécafoot envers la République, le choix de Garoua pour abriter ce match apparaît très clairement comme une manœuvre manipulatrice pour faire des populations de cette ville, des alliés objectifs dans cette entreprise de rébellion.
Il importe de rappeler que le choix initial de la Fécafoot a été la ville de Douala et qu’en réalité, Garoua a été choisi uniquement pour ne pas choisir Yaoundé qui a la préférence du sélectionneur Marc Brys.
Le rôle des dirigeants d’une fédération de football consiste à mettre l’ensemble de la sélection nationale dans un environnement de travail le plus propice possible pour leur permettre de produire les meilleures performances possibles. Sauf pour des raisons objectives, les dirigeants d’une fédération ont l’obligation de suivre l’avis du staff technique sur les questions directement liées aux performances sportives.
Il apparaît de plus en plus évident que la séquence actuelle, tout comme la précédente, liée à la nomination du staff d’encadrement des Lions Indomptables, a très peu à voir avec le football. Ma conviction est qu’il s’agit d’une bataille de positionnement politique dont les conséquences peuvent être destructrices pour notre pays.
Si le match contre la Namibie venait à se disputer à Garoua, cela serait la preuve la plus irréfutable de la faillite de l’État officiel. Cela signifierait très clairement que ceux qui sont censés diriger notre pays ne sont pas ceux qui le dirigent effectivement. Nous serions donc dirigés par une organisation non identifiée, ce qui signifierait que le Cameroun n’est plus au bord du précipice, mais déjà dans le précipice.
Loin de moi, l’idée de dénier à la Fécafoot son autonomie vis-à-vis des autres institutions, y compris la Caf et la FIFA, et son indépendance totale dans les processus de prises de décisions en interne. Mais cette autonomie et cette indépendance ne peuvent valoir que dans le respect des lois, des règles et des principes de bonne gouvernance.
In fine, en tant que citoyen Camerounais, je ne serais nullement choqué si les Lions indomptables venaient à ne pas prendre part au match contre la Namibie, quelles que soient les conséquences encourues.
Force doit rester à la République qui demeurera indépendamment des personnalités appelées à animer ses institutions au fil du temps ».
Pour l’heure, c’est l’incertitude qui règne autour de ce sujet qui ravive les tensions et divise l’opinion publique nationale et internationale.