L’ancien journaliste de la CRTV, gravement malade depuis plus d’un mois, a cassé sa plume ce lundi 19 novembre 2018, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé, à l’âge de 63ans et le corps repose à la morgue de l’Hôpital central, a appris LEBLEDPARLE qui vous propose quelques grandes lignes de son parcours.
Né en 1955 à Leboudi II, un village de l’ethnie Eton situé à cinq kilomètres de Yaoundé dans la région du Centre du Cameroun, Gilbert TSALA EKANI est diplômé de l’Ecole Supérieure Internationale de Journalisme, actuel ESSTIC, de Yaoundé en 1978. Ancien élève d’Hervé BOURGES notamment, il y a appris la rigueur professionnelle et le respect de la déontologie.
Il a tour à tour exercé à la Radiodiffusion du Cameroun, au ministère de l’Agriculture, au ministère de la Fonction publique avant de diriger pendant quatre ans la presse parlée du RDPC, le parti au pouvoir au Cameroun.
Enseignant de journalisme, il a formé plusieurs générations de jeunes journalistes. Tenant d’un journalisme à l’ancienne, il fuit les compromissions et les engagements politiques ne l’aveuglent pas.
La plume toujours trempée, l’homme a pensé à la postérité en mettant sur le marché deux ouvrages. En 2011, il fait paraitre aux Editions l’Harmattan » Des roses et des épines « , puis en 2014 il publie » Paul BIYA et la Lekié, d’amour et de raison « .
Dans le premier ouvrage en 2011, il revisite sa carrière (25ans) de journaliste qui n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Dans le deuxième ouvrage, le journaliste revient sur la relation entre le Chef de l’Etat camerounais et un département où, on n’a pas toujours été à la noce. Il y raconte que BIYA a singulièrement modifié le climat politique au Cameroun en général et dans la Lekié en particulier en s’appuyant sur des témoignages inédits.
Avant sa période de maladie, cette virtuose à la liberté de ton, était Conseiller technique à la Télévision 7news, émettant depuis Yaoundé, dont il a longuement contribué à l’éclosion, auprès du Directeur général.
Il y a quelques semaines, le journaliste appelait encore à l’aide, depuis son village où dans la maladie, il était abandonné à lui-même, selon ses dires.
Il laisse une presse en deuil qui au-delà de l’émotion et souvenirs inoubliables, ne peut que s’inspirer à jamais de l’homme TSALA.