La capitale du Cameroun a été le théâtre cet après-midi du 9 mai 2019, d’un affrontement sanglant entre les conducteurs de mototaxis et des éléments de la police municipale, communément appelés « Awara ».
En effet, tout est parti sur une tentative de mise en fourrière des motos par les éléments de la police municipale, dont les conducteurs étaient taxés d’avoir violé la nouvelle réglementation de la circulation urbaine.
« Les éléments de la police municipale sont arrivés au carrefour Nkolbisson (arrondissement de Yaoundé 7), ils ont rappelé aux conducteurs de motos qui étaient stationnés que la nouvelle réglementation en matière de circulation de motos dans la ville de Yaoundé, édictées par le préfet du Mfoundi, interdit leur présence à cet endroit. Face au refus des mototaximen de s’exécuter, la police municipale a confisqué leurs engins », raconte un témoin de la scène.
Selon d’autres témoignages concordants, un mototaximan aurait été blessé alors que les éléments de la police municipale tentaient de saisir son engin : « C’est ce qui a provoqué la colère des conducteurs de motos. Ils ont donné l’alerte à leurs collègues situés au quartier Mokolo. Et lorsque le camion transportant les motos saisies est arrivé dans ce quartier, ils ont caillassé le véhicule », indique une source.
Un autre groupe de conducteurs de motos s’est ensuite déporté à la voirie municipale située au centre-ville. Là encore, des empoignades ont eu lieu entre les protagonistes.
La situation a nécessité l’intervention des forces de l’ordre. Le gouverneur du Centre, Paul Naseri Bea, le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila et le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna sont descendus sur le terrain. Le calme est revenu après une réunion de crise tenue avec les représentants des mototaximen.
Pour l’heure, le provisoire fait état d’une dizaine de blessés dans les deux camps.