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Cameroun : Paul BIYA accusé d’avoir humilié le DG du Feicom à l’ONU

Dans une publication de Jeune Afrique, le régime Biya est considéré comme le « pire ennemi du Cameroun à l’international ». Un fait patent selon le journal, le cas Philippe Camille Akoa à qui Yaoundé a fait miroiter le poste de directeur exécutif d’ONU-Habitat, avant d’être largué et humilié par des manœuvres mystérieuses d’Etoudi, devant la porte du SG de l’ONU, pour que le poste revienne finaliement à la Brésilienne Anacláudia Rossbach, en fonction depuis le 24 août.

Paul Biya et Philippe Camille Akoa
Paul Biya et Philippe Camille Akoa - Illustration By OLBIF/Lebledparle.com

« Le système Biya, pire ennemi du Cameroun ? », s’interroge Jeune Afrique. Les candidats camerounais sont de moins en moins nombreux à accéder aux postes de haut niveau des institutions internationales. La faute au pouvoir de Yaoundé, qui cherche à éviter l’émergence de potentiels concurrents, déduit le média français avant de brandir le cas le cas Philippe Camille Akoa comme l’un cas les plus diseurs.

Considéré comme l’un des hauts fonctionnaires réputé « sérieux » y compris dans le sérail. Philippe Camille Akoa, est l’actuel directeur général du FEICOM (Fonds Spécial d’Equipement et d’intervention intercommunale), poste qu’il occupe depuis le 20 septembre 2006. Il avait émis le vœu de voler vers de nouveaux horizons. Ainsi, nous apprend Jeune Afrique, il avait sollicité le président de la République pour prendre le poste de directeur exécutif de ONU-HABITAT, le programme des Nations Unies œuvrant à un meilleur avenir urbain. Sa mission est de promouvoir le développement durable des établissements humains sur le plan social et environnemental ainsi que l’accès à un logement décent pour tous.

La non-opposition de Paul Biya

Dans un premier temps, le DG du Feicom reçoit en fin d’année 2023, un accord du secrétaire général de la présidence de la République, « l’homme à la punk », Ferdinand NGOH NGOH pour lui signifier « la non opposition du chef d’Etat pour sa candidature à ONU – HABITAT ». Il commencera d’ailleurs à bénéficier de l’appui diplomatique du Cameroun. C’est la joie chez Camille Akoa, ce poulain de l’ancien ministre des Finances, Polycarpe ABAH ABAH, incarcéré à Kondengui pour détournement des fonds publics se voit déjà ailleurs. Au sein du Feicom, l’on prépare d’ailleurs son départ. Sauf que l’information va par la suite tomber dans de mauvaises oreille, relève Boris Bertolt.

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« L’information fuite officiellement à Yaoundé en février 2024 sur les réseaux sociaux. Une bagarre s’active dans l’entourage du chef de l’Etat. Certains veulent bloquer l’ascension de PHILLIPPE CAMILLE AKOA arguant qu’il pourrait être un obstacle politique dans le cadre de la succession de Paul Biya vu sa position privilégiée à l’international et les réseaux locaux qu’il a entretenu et cultivé pendant près de 20 ans au FEICOM. C’est le camp des adversaires qui l’emporte. Très discrètement, des instructions sont données à Ferdinand NGOH NGOH de tout arrêter. Le directeur général du FEICOM n’est même pas informé », relate le lanceur d’alertes.

Rebondissement

Mais la suite relève d’un véritable scénario kafkaïen. En effet, après avoir franchi de nombreuses étapes nécessaires au recrutement à un tel poste dans le système des Nations Unies, il doit passer un dernier entretien avec le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Dans la tête de Camille Akoa, il s’agit d’une formalité.

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Alors qu’il patiente dans la salle d’attente du secrétaire général des Nations Unies pour son entretien d’embauche, une délégation de hauts fonctionnaires camerounais dépêchés en urgence à New-York arrive et rencontre directement Antonio Guterres. Ils ne lui disent rien. Ils sont porteur d’un message de la présidence de la République du Cameroun : « LE CAMEROUN A RETIRE SON SOUTIEN A SON COMPATRIOTE CAMILLE AKOA POUR PRENDRE LA TETE DE ONU HABITAT ». Le message passé, ils rentrent.

Par la suite, Philippe Camille Akoa est informé qu’il n’a plus le soutien de son pays, élément indispensable pour être porté à la tête d’une telle institution. Il apprend la nouvelle à New-York où il était venu pour son dernier entretien d’embauche et rentrera calmement à Yaoundé avec ses rêves brisés. Au final, le poste est revenu à la Brésilienne Anacláudia Rossbach, en fonction depuis le 24 août, apprend Jeune Afrique.


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