Dans un avion affrété pour les besoins de la cause des migrants camerounais rapatriés de Libye, regagnent Yaoundé ce mardi soir via l’aéroport international de Nsimalen.
Ils sont environ 230 à 250 personnes en situation irrégulière en Libye et en provenance de Tripoli qui sont attendus à Yaoundé ce mardi soir à partir de 20h a appris Lebledparle de l’ambassade Libye au Cameroun ainsi que de l’ONU migration. C’est une initiative entreprise par le gouvernement camerounaise, sur haute instruction du Président de la république. Chacun d’eux recevra de l’Etat 65 mille Fcfa pour retourner en famille, indique une certaine source.
Le Cameroun n’est pas le pays africain à entreprendre cette initiative. C’est le cas de la de la Côte-d’Ivoire depuis ce lundi 20 novembre 2017. Dans le même ordre d’idée, le Burkina Faso vient d’expulser le chargé d’affaires libyen à Ouagadougou et rappelle son ambassadeur à Tripoli, au moment où nous mettons l’article en ligne.
De jeunes Camerounais se sont retrouvés devant l’ambassade de Libye au Cameroun ce lundi 20 novembre au quartier Bastos, à Yaoundé, pour dénoncer la vente d’africains comme esclave dans ce pays. Les jeunes manifestants ont réclamé que le gouvernement libyen s’engage à mettre fin à ce phénomène. Ils ont également refusé de rencontrer le représentant diplomatique de ce pays, qui voulait échanger avec les représentants des manifestants. Face à la montée des tensions, les forces de maintien de l’ordre ont interpellé trois personnes, parmi lesquelles Nzodjou Fotsing, l’initiateur de ce mouvement.
Pour rappel, une enquête diffusée le 14 novembre par la chaîne américaine CNN a prouvé que des migrants africains en partance pour l’Europe avaient été vendus par leurs passeurs pour des sommes allant de 500 à 700 dinars libyens, soit entre 300 et 435 euros.
Tout serait parti d’un message d’un Camerounais vivant en Libye, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de John Dahl Carter. Attristé suite au décès d’un sénégalais vendu comme esclave, celui-ci a entrepris de faire connaître ce triste phénomène. Grâce à ses vidéos sur les réseaux sociaux, la chaîne de télévision CNN s’est saisie de l’affaire et a diffusé un documentaire choc sur le sujet.