Le vice-président de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés vient de réagir suite à la demande Conférence générale sur la crise anglophone par le Cardinal Tumi
Mouangué Kobila fait partie des nombreuses voix qui s’élèvent pour fustiger la position du Cardinal Christian Tumi à l’origine de cette tentative de dialogue qui pose aussi comme préalable le retrait des forces de défenses des régions du Nord-Ouest et du Sud, et la remise en liberté des personnes incarcérées dans le cadre de cette crise.
Dans une interview accordée à Cameroon Tribune du mardi 31 juillet 2018, l’agrégé rappelle que les sécessionnistes ont été les premiers à prendre les armes contre l’Etat en attaquant des commissariats et des brigades de gendarmerie et en brûlant les édifices publics et d’innombrables biens privés…
Le vice-Président de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés rejoint donc le gouvernement à travers le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, qui voit mal cette démarche. . «Il est pourtant historiquement établi que les victimes exigent toujours que justice soit rendue. Le Cardinal Tumi ne fait pas non plus cas des mesures d’apaisement qui ont été prises par le gouvernement lorsqu’il a relâché des dizaines d’activistes de ces deux régions ni de l’aggravation de la situation qui s’est ensuivie», analyse-t-il.
«si le cardinal Tumi et ses partenaires veulent construire la paix, qu’ils commencent par leur [les sécessionnistes, NDLR] demander de déposer les armes et de mettre fin à toute forme de violence sur les populations. Etant entendu qu’en aucun cas, les sécessionnistes ne sauraient être mis sur le même plan que les forces de sécurité régulières de l’Etat qui bénéficient, partout dans le monde, du monopole de la contrainte légitime pour protéger l’intégrité territoriale, l’ordre public et pour assurer la protection des hommes et des biens». Rajoute Mouangué Kobila.