Le ralliement du maire de Yabassi 1er à la coalition formée autour d’Akere Muna semble laisser un gout très amer au leader de l’Union des forces progressistes (Ufp), Olivier Bilé, qui ne digère pas le depart de son seul élu de son parti, Jacques Maboula.
« Je me souviens que M. Maboula, sans doute dans le cadre de ses propres spéculations et transactions politiques souterraines, est venu il y a quelques semaines à Yaoundé me faire une proposition pour le moins indécente. Il me fait savoir que le sponsor de sa dernière campagne municipale à Yabassi n’étant plus disponible, il a fait le choix de se livrer à quelqu’un d’autre pour assurer le financement de sa future campagne. Il me parle alors d’Akere Muna et d’une supposée plateforme pour soutenir sa candidature. Visiblement effrayé par la perspective de perdre sa position de maire que je devais, selon ses dires, l’aider à préserver, il préconise en fait que l’Ufp plie armes et bagages pour l’accompagner dans une transaction qu’il semblait avoir déjà bouclée », explique le président de l’Ufp dans une lettre ouverte.
C’est « un non-événement, un épiphénomène, un fait sans conséquence sur la marche inexorable de l’Ufp vers son glorieux destin», affirme Olivier Bilé, qui minimise l’effet de cette défection. Dans la suite de son propos pourtant, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2011 qualifie son ancien allié d’« homme politique sans conviction, naviguant au gré des vents, mais surtout animé par les impératifs des intestins et de la survie. Prêt à se vendre au plus offrant et prétextant, paradoxalement, aspirer au changement alors même que rien dans (sa) démarche ne traduit une quelconque rupture par rapport à l’existant».
« Dans le registre de la trahison et de la félonie politiques, il est bon que l’opinion sache que M. Maboula qui ne croit qu’à la toute-puissance de l’argent en politique, avec tout ce que cela peut entrainer comme conséquences compromettantes, a mobilisé son sponsoring pour acheter la démission des conseillers UFP du parti, en vue sûrement d’une manœuvre de contorsion juridico-politique dont les contours restent secrets. La corruption et l’achat des consciences tant décriées, sont au cœur de la Nouvelle république ! » rajoute t-il.