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Cameroun : Pourquoi on s’enfout du décret de Philemon yang ?

Philémon Yunji Yang

La vente ambulante des puces électroniques se portent bien tant à Yaoundé qu’à Douala. La Nouvelle Expression (Lne) a fait un tour dans certains marchés de la capitale économique. Dans son édition du 22 décembre 2015, le journal rapporte à ses lecteurs que «que ce soit au marché Madagascar, à Terminus St Michel ou encore au lieu-dit Dubaï à Akwa, les puces électroniques continuent de circuler. 

Philémon Yunji Yang
Philémon Yunji Yang (c) Africanaute

Les vendeurs ambulants poursuivent leurs activités en dépit de la chasse menée par l’Agence de Régulation des Télécommunications (Art) conjointement avec le Premier Ministère. Le contrôle draconien annoncé ce lundi 21 décembre 2015 n’a pas ébranlé les commerçants concernés».

Les vendeurs récalcitrants avancent des arguments qui tournent autour de la survie: «De deux choses l’une: plutôt que de voler, nous préférons vendre des puces. C’est une façon décente et honnête de gagner sa vie. Où est le problème ? Le taux de chômage est élevé au pays. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous débrouiller de la sorte», affirme Michel L. alors que Tatiana G. pense que la vente ambulante des puces électroniques ne peut pas disparaître du jour au lendemain. «N’oublions pas que cela rapporte également aux opérateurs de téléphonie mobile. Voilà la réalité. Au Cameroun, tout est fait pour que l’anormal soit normalisé. A qui la faute ?», se demande-t-elle.

Pour approfondir :   Pr Jean Bahebeck : « Kamto est le seul vrai opposant, les autres sont des opportunistes…»

Le Pm Philemon Yang a signé le 3 septembre 2015, un décret qui interdit la commercialisation des puces électroniques par des vendeurs ambulants. Concrètement, «la vente ambulante des puces est désormais interdite et les opérateurs devront mettre sur pied des points de vente qui pourront être considérés comme leurs partenaires commerciaux qui doivent être connus», explique Thomas Marcellin Manyanye, sous-directeur des systèmes d’information à l’Agence de Régulation des Télécommunications.

Lne mentionne que «la même note ministérielle donnait 60 jours, c’est-à-dire deux mois à partir de sa date de signature, aux retardataires, pour se faire identifier. Passée la date limite, soit le 3 novembre dernier». Le décret du Chef du gouvernement précisait que les puces des abonnés pas encore identifiés seraient désactivées. Force est de constater à ce jour que cette mesure n’est pas respectée.

Pour approfondir :   Tribune : « Maurice Kamto sentant sa mort politique proche, a décidé d’entreprendre une série de voyages»

© Jean-Marie Nkoussa, cameroon-info.net


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