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POINT DE VUE :  » voici pourquoi Biya n’a pas gagné par les urnes mais par la fraude « 

yves tchakounte matango club 2

Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, le Blogueur camerounais Yves Tchakounté Kemayou évalue le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 et montre comment le Président sortant reconduit avec 71,28% de suffrages a gagné par la fraude.


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Yves Tchakounté Kemayou, Blogueur – DR

VOICI POURQUOI BIYA N’A PAS GAGNE PAR LES URNES MAIS PAR LA FRAUDE

La seule chose la plus affreuse que j’ai entendu pendant les audiences sur les contentieux au Conseil constitutionnel, ce n’est pas les FAUX CHIFFRES DES PV que je vois ça et là. Ce qui m’a fait le plus peur pour ce pays-ci, ce Cameroun-ci, ce sont des révélations faites par les avocats de Maurice Kamto, surtout celles de Me Emmanuel Simh. Révélations selon lesquelles les juges, dans différentes localités du pays, ont refusé, oui je pèse bien mes mots, je dis bien REFUSE d’établir des ordonnances permettant aux huissiers de justice de dresser des procès-verbaux le dimanche, jour du scrutin.

Pour ceux qui ne le savent pas, les contentieux électoraux échouent toujours pour faute de preuves. Les opposants ont compris depuis que pour que leurs requêtes prospèrent, il faut faire des constats d’huissier. Malheureusement, le dimanche étant un jour non ouvrable au Cameroun, un huissier ne peut intervenir que sur ordonnance d’un juge. Quel est le rôle d’un huissier pendant un scrutin? Les huissiers de justice sont les seuls à faire des constats pour prouver par exemple le manque de bulletins d’un candidat dans un bureau de vote, pour prouver que les représentants du parti ont été chassés des bureaux de vote.

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Me Emmanuel Simh avait annoncé ce jour, devant les « sages » du Conseil constitutionnel, qu’il avait pris soin, lui-même, de rédiger des courriers pour les tribunaux du pays qu’il a envoyé aux responsables du parti (MRC) dans les régions et qui étaient chargés de les déposer chez le juge. Au total, une centaines de lettre adressée aux juges. Comme un seul homme, les juges ont pris les sissongho. Miracle! C’est loin d’être un acte anodin. C’est prémédité et préparé pour empêcher au MRC de faire des constats de fraudes.

Quand on vit dans un pays avec une justice aux ordres, c’est plus dangereux que le SIDA.

Je joints donc ma voix à celle de Me Christian Bomo Ntimbane pour dire ceci :

« Il est extrêmement nécessaire au -delà des chapelles politiques des uns et des autres qu’une commission parlementaire statue sur ces faits et les vérifie. Il serait gravissime et compromettant pour le fonctionnement de notre Etat de laisser passer sous silence une telle dénonciation qui met en péril l’équilibre des institutions notamment l’affaiblissement du pouvoir judiciaire. C’est une question fondamentale au-delà des élections.

Pour approfondir :   Jean-Jacques Ekindi : « Comment peut-on imaginer soigner une insurrection par une autre insurrection »

Nous devons savoir que quand la justice d’un pays n’est pas libre, indépendante et que les décisions de justice sont orientées, négociées comme de la marchandise dans un marché, ce pays devient celui du faux. Bref quand toute une société sait que sa justice obéit aux ordres des plus forts et puissants et que les magistrats sont avides d’enrichissement personnel, personne ne croit plus que le droit s’obtient par la vérité. Tout le monde s’adapte à la réalité du faux. Tout un pays devient faux. C’est le règne de la corruption comme mode de fonctionnement sociétal. La falsification rentre dans les mœurs. »

Pays dans le cabinet.


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