Le texte de loi sur le bilinguisme a été adopté ce mardi 10 décembre 2019 au cours d’une plénière présidée par l’honorable Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale et en présence de Bolvine Wakata, ministre délégué à la présidence de la République chargé des relations avec les assemblées.
Ce n’est plus un secret pour personne. Après moult débats dans les médias, sur l’espace public, la loi sur la promotion des langues officielles a été adoptée ce 10 décembre 2019 au Palais des verres de Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Les dispositions de la loi
Dans son article 1er, alinéa 3, le texte de loi adopté stipule que « La République du Cameroun adopte l’anglais et le français comme langues officielles d’égales valeurs ».
‘’D’égales valeurs’’, c’est le syntagme qui retient l’attention dans cet article. En effet, ce n’est pas le Cameroun n’ait pas été un pays bilingue depuis des lustres, mais des revendications posées par les Camerounais d’expression anglaises jusqu’ici amènent les autorités à trouver des voies et moyens pour trouver un équilibre entre ces langues qui facilitent la Communication parmi les fins locuteurs de la langue de Molière et ceux de la langue de Shakespeare.
Ce que la loi sur le bilinguisme vient promouvoir
Pour être concret, l’article 17 de la loi sur le bilinguisme prévoit que les articles de presses ainsi que tout autre document portant sur la communication institutionnelle soient rédigés aussi bien en français qu’en anglais.
Pour Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, ministre des Arts et de la Culture, « C’est une loi qui va contribuer à améliorer la promotion du bilinguisme dans les institutions publiques, le secteur privé et la société civile », a-t-il affirmé au microphone de la Crtv à suite à l’adoption de la loi.
Une résolution du dialogue national
La tenue du dialogue national du 30 septembre au 4 octobre 2019, peut-on dire, porte déjà les fruits. L’on se souvient qu’une commission dénommée promotion du bilinguisme avait été mise sur pied lors de ladite rencontre convoquée par le président Paul Biya dans un discours spécial adressé à la Nation le 10 septembre 2019.
En tout cas, rassure, le Minac : « Cette loi est en réalité la concrétisation d’une résolution forte du grand dialogue national. Elle vient garantir, non seulement la possibilité pour les Camerounais de consolider davantage le multiculturalisme, mais aussi de promouvoir le vivre ensemble harmonieux et l’Unité nationale ».
Il ne reste plus que les dispositions prises soient mises en pratique afin d’assurer l’efficacité des textes car « Théorie sans pratique est vide, pratique sans théorie est aveugle », nous renseignait le panafricaniste Nkwamé Nkrumah.