Dimanche 27 octobre 2019, Patrick Ekema Esungue, alors maire de la commune urbaine de Buea s’éteignait dans un hôpital de Douala des suites d’un arrêt cardiaque.
Présenté comme un fervent combattant de la milice séparatiste qui sévit dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, sa mort donne lieu à plusieurs supputations.
Selon Michel Biem Tong, web journaliste camerounais en exile en Europe, une association proche du régime de Yaoundé accuse Chris Anu, journaliste et porte-parole du gouvernement indépendantiste d’être l’auteur de sa mort.
« En effet, c’est une association obscure dénommée Cameroon Association for Victims of Ambazonians Terrorists (Cavat) qui désigne Chris Anu comme étant celui qui, depuis les États-Unis, a commandité l’assassinat par empoisonnement du maire de Buea », écrit le journaliste dans un article publié sur sa page Facebook. Il précise par la suite que le porte-parole des séparatistes en voulait au maire de Buéa pour une raison simple. « Ce dernier a, par l’entremise du cabinet Nsahlaï Law Firms basé dans l’Etat de Californie, saisi la Cour de District de Californie aux USA le 5 septembre 2019 contre lui, pour une mesure de restriction des mouvements d’Anu Chris pour activités terroristes dans le Cameroun anglophone ».
Cependant, Michel Biem Tong émet quelques réserves à ses accusations : « Dire que Chris Anu a tué Patrick Ekema parce que ce dernier le poursuivait aux USA relève d’une pure bêtise. Car qu’est-ce que Chris Anu avait à craindre alors que le 29 juillet dernier, la Cour de District de Californie a classé sans suite la plainte de l’avocat-débrouillard et en banqueroute Emmanuel Nsahlai contre lui pour terrorisme ? » s’interroge-t-il.
« Mais vouloir faire porter le chapeau de cet assassinat au mouvement séparatiste anglophone participe de brouiller les pistes qui mènent vers les vrais commanditaires tapis au sommet de l’État du Cameroun », conclut le web journaliste en Exil.