L’Agence interurbain de voyages dont l’Antenne de Douala a fait l’objet de pose de scellés ce jeudi 23 juillet 2020 par le Procureur de la République pour le Littoral, pour raisons d’enquête criminelle.
En effet, certains bus de l’Agence ont été aperçus par nos reporters cette nuit du côté de Mboppi avec des passagers en provenance de Yaoundé, tandis que le pôle situé à la Douche Akwa , est fermée pour causes d’enquête . À l’origine un gendarme a trouvé la mort dans cette agence lors d’une rixe avec 7 personnes pour des raisons de soulagement dans leurs toilettes au prix de 100FCFA. Le directeur de l’agence de Douala et les agents de sécurité impliqués ont été mis aux arrêts en début de journée et attendent leurs sorts par les autorités judiciaires compétentes.
Dans une tribune publiée sur Facebook le vendredi 24 juillet 2020, l’activiste politique Boris Bertolt revient de fond en comble sur cet assassinat. Lebledparle.com vous propose l’intégralité du texte.
C’est une histoire qui traduit la misère morale, la pauvreté matérielle, mais également la violence systématique qui traverse la société camerounaise depuis quelques années. Un gendarme assassiné à l’agence de voyage FINEX parce qu’il n’avait pas 100 frs pour les toilettes. Qui était-il et que s’est-il réellement passé.
Le gendarme en question s’appelait Armel Bosh. Il était en service au Secrétariat d’Etat à La Défense. Il était également formateur dans les écoles de gendarmerie sur la manipulation et la maintenance des engins d’interventions(Abraham).
Armel était par ailleurs réputé pour être l’un des techniciens les plus efficaces dans le domaine de la maintenance au niveau de la gendarmerie.
Le jour où il a été assassiné, Armel Bosh était revenu sur Douala quelques heures auparavant d’une mission au Sud – ouest du Cameroun pour la livraison du matériel militaire à Buea. Armel était dans une délégation de 03 personnes qui avait à sa tête une dame lieutenant.
De retour du sud – ouest ils étaient à bord d’un blindé qui les a laissés au niveau de Bonaberi pour ne pas arriver à l’agence afin de ne pas alerter les foules. Arrivé à l’agence ils achètent les tickets de voyage et c’est à ce moment que les deux gendarmes hommes choisissent d’aller au petit coin pour se soulager.
Ils se mettent à l’aise et au moment de payer ils n’ont que 100 franc et un billet de 5000 fcfa. C’est à ce moment que les employés de FINEX exigent la somme de 200 frs ou rien. Les gendarmes proposent d’aller dans le bus prendre une pièce au lieutenant, mais ce qui ne sera pas autorisé par les agents. C’est à ce niveau que la bagarre éclate. L’un des gendarmes est repoussé et tous se ruent sur Armel et l’un d’eux lui assènent le coup fatal.
Le chef de l’agence FINEX est chez lui et revient sur les lieux du crime. Informé, le commandant de la légion de gendarmerie, le colonel Bikele instruit le commandant de compagnie de Douala 1-bonanjo de se rendre sur le lieu du crime Manu militari.
Le commandant Babila se rend à l’agence FINEX et rencontre le chef d’agence qui le menace à vive voix au point d’en venir aux mains. Sur champs il promet au commandant de le faire déshabiller et lui dit qu’il est bien positionné en haut a la présidence de la République.
Le chef d’agence intime ensuite l’ordre au commandant de sortir de son bureau avec tout le mépris. C’est grâce à un renfort de rapidement venu rapidement de Bonanjo que le commandant intime l’ordre au chef d’agence de revisiter les caméras.
Rappelons ici que l’enquête révèle que le chef d’agence a d’abord nié que les auteurs du crime étaient les employés de l’agence. Affirmant que ce sont des badauds venus de New bell. C’est après les investigations sur la vidéo de surveillance qu’on se rend compte que ce sont les employés de l’agence. Rien d’étonnant que le chef d’agence ait lui-même été placé en détention.
10 personnes ont été interpellées. Le SED a prescrit une enquête au commandant de légion de gendarmerie et les prévenus sont en garde à vue. Le procureur a exigé la fermeture de l’agence FINEX Douala. Le corps d’Armel Bosh se trouve à la garnison militaire. Pendant ce temps le promoteur de FINEX fait pression sur les autorités pour obtenir la libération de son chef d’agence qui reste zélé bien que placé en garde à vue.
Ainsi va la République
Boris Bertolt