Si le ministre de la Communication a condamné les pratiques d’homosexualité, il n’a cependant pas approuvé la violence exercée dans les rues sur les coupables.
Dans son point de presse tenu à Yaoundé le 26 novembre dernier, René Emmanuel Sadi a certes « condamné » la diffusion des images des citoyens camerounais en pleins ébats sexuels avec les compatriotes de même sexe, mais il n’a pas cautionné les violences infligées sur ceux qui s’en rendent coupables.
Le Mincom a souligné que le fait qu’un individu soit accusé d’homosexuel ou lesbienne ne donne pas le droit aux populations de porter atteinte à son intégrité physique. Au contraire, « Nul n’est censé ignorer la loi ». En d’autres termes, le membre du gouvernement a voulu signifier que la justice existe pour juger tout le monde. C’est donc à cette institution de prendre des mesures qui s’imposent à quiconque aurait une orientation sexuelle contre nature, punie, il faut le rappeler, dans l’alinéa 1 de l’article 347 du Code pénal camerounais.
De mémoire, Loïc Midrel Njuekam, alias Shakiro le transgenre le plus en vue au Cameroun a été copieusement battu par des inconnus dans la soirée du 8 août 2021 à Douala dans la capitale économique du Cameroun.
Plusieurs personnes non identifiées ont agressé physiquement l’homosexuel dans la soirée de dimanche 8 aout 2021. Dans une vidéo partagée sur la page Facebook, trainé au sol en tenue d’Adam par ses bourreaux qui lui demandaient de décliner sa véritable identité sexuelle.