Incarcéré à la prison centrale de Yaoundé depuis le 29 juillet 2016 pour détournements des fonds publics, Amadou Vamoulké, a toujours clamé son innocence.
Dans un communiqué rendu public en début de semaine, Reporters sans frontières (RSF) a demandé à cor et à cri, la remise en liberté immédiate de l’ancien Directeur général de la Cameroon Radio Television (CRTV).
D’après les termes utilisés par l’organisation non gouvernementale dans son communiqué, il s’agit ni plus ni moins d’une « cabale judiciaire dont la détention provisoire s’éternise depuis le 29 juillet 2016 ».
Le natif du département de Mayo Danay dans la région de l’Extrême Nord est de nouveau attendu devant le Tribunal criminel spécial (TCS) le 9 mai 2019. Soulignons ici qu’il s’agit du 19e renvoi consécutif de cette affaire.
Surnommé le « Doyen » ou « Monsieur Propre », Amadou Vamoulké est incarcéré depuis juillet 2016. L’ancien dirigeant de la Cameroon Radio Television (CRTV) est poursuivi pour détournements de fonds d’une valeur de 6 millions d’euros, au profit de la chaîne de télévision publique qu’il a dirigée entre 2005 et 2016.
Reporters sans frontières, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh), ou encore le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), appellent les autorités camerounaises à mettre fin à la « cabale judiciaire » contre l’ancien dirigeant de la radiotélévision publique camerounaise.