Au Cameroun, il est désormais interdit dans les médias privés et les réseaux sociaux de débattre de l’état de santé de Paul BIYA. Dans une correspondance à l’adresse des gouverneurs des Régions, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji brandit « la rigueur de la loi » contre les contrevenants de cette mesure.
Pour le Minat, l’on doit s’en tenir aux dernières informations données par le Directeur du Cabinet Civil de la présidence de la République et du ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement. Selon le ministère de la Communication, le président Paul Biya s’est offert un bref séjour privé à Genève en Suisse et vaque à ses occupations. Pour Paul Atanga Nji, après cette clarification, « tout débat sur l’état de santé du président est désormais formellement interdit ».
« C’est pourquoi je suis resté à l’écart de cette discussion »
Une décision qui fait des bruits de bottes et de casseroles au sein de l’opinion. Plusieurs acteurs politiques dénoncent cette sortie du Minat. Sur le réseau social X, anciennement Twitter, l’avocat Akere Muna, a déploré le ton utilisé par le membre du gouvernement même s’il comprend la nécessité de maintenir l’ordre public.
« Je peux donc comprendre l’anxiété que les nouvelles et les rumeurs sur la santé du président peuvent causer. C’est pourquoi je suis resté à l’écart de cette discussion. Cela étant dit, rien ne peut justifier les menaces émises par le ministre du Territoire en violation totale de la constitution et totalement hors de la compétence de son ministère », a déclaré le candidat déclaré à la présidentielle de 2025.