Le recteur de l’Université de Dschang revient dans cet entretien exclusif accordé à la rédaction de Lebledparle.com, sur son élection le 20 févier en tant que 1er Vice-président de la Conférence des recteurs des universités francophones d’Afrique et de l’océan indien (CRUFAOCI).
Au cours de l’assemblée générale de cette conférence ouverte le 19 février 2018 et qui s’est refermée ce jeudi 22 février au campus principal de l’université de Dschang, il y a eu le renouvellement du bureau de cette organisation et la formation des responsables des universités sur la gouvernance universitaire. Le Professeur Roger Tsafack Nanfosso revient sur l’élection du nouveau bureau et ses principaux chantiers en tant que vice-président.
Un résumé des résultats de ces élections ?
Selon les traditions de la CRUFAOCI (l’Assemblée Générale des Recteurs des Universités d’Afrique Francophone et de l’Océan Indien, ndlr,) il y a un bureau qui est constitué avec un président, 03 vices présidents pour représenter les 03 sous régions : Afrique centrale, Afrique de l’Ouest et de l’océan indien. Le secrétariat étant assuré pour le moment de manière permanente par le secrétariat du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur, ndlr). A l’issue des élections et de manière extrêmement consensuel et responsable, les deux sous régions (Centre et Ouest, nldr) ont présenté des vice-présidents de manière consensuel, et un vice-président a été élu. Le président de la CRUFAOCI à partir d’aujourd’hui pour 03 ans, c’est le professeur Tidou Abiba Sanogo, présidente de l’Université Jean Lorougnon Guede de Daloa en Côte d’Ivoire. Le 1er vice président c’est le recteur de Dschang, le 2eme vice c’est le Prof. Saïdou Mamadou, recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger).
Ce sont des élections qui se sont passées comme je l’ai dit, de manière responsable et Madame la Présidente de l’université de Galoa a pour elle, d’avoir un bilan dextrement positif sur lequel nous voulons faire prospérer l’association. Et nous comptons sur l’engagement dont elle a fait montre ces 3 dernières années, pour poursuivre ce qui avait été commencé. Le recteur Abdou Moumouni et moi-même, nous sommes engagés à ses cotés pour faire en sorte que la CRUFAOCI ait de nouvelles lettres de noblesse et que la rencontre de Dschang soit un nouveau départ et un départ définitif.
Pourquoi l’océan indien n’a pas présenté de candidats ?
En réalité, pour des raisons indépendantes de leur volonté, on n’a pas eu des universités de l’océan INDIEN, ni de l’ile Maurice, ni de Madagascar. Mais nous pensons que c’est probablement logistique. Nous sommes confiants sur le fait que cela ne change rien, le poste de vice-président qui est réservé à l’océan indien est vacant. Madagascar et l’ile Maurice se feront le devoir et je suis sur le plaisir de combler cette fonction pour que le bureau soit au grand complet.
On imagine que la CRUFAOCI s’est donnée une nouvelle feuille de route. Est-ce qu’on peut avoir les principaux axes ?
Nous allons nous battre pour une plus grande visibilité. Nous avons de petites questions en matière de visibilité sur la toile. Notre site internet réclame que nous nous efforcions de nous donner plus de dynamisme. Nous avons des questions sur notre responsabilité nouvelle et désormais affirmer en matière de publications scientifiques. Comme vous le savez, pendant longtemps les revues du CAMES étaient plus ou moins administrées par la CAMES. Lors dune précédente réunion de la CRUFAOCI, on a pensé qu’il était bon de détacher cela du CAMES pour des problèmes de gouvernance administrative et scientifique et de faire en sorte que la CRUFAOCI qui est un organe spécialisé, s’occupe définitivement de cette question. Les assises de Dschang ont permis de bien trancher le lien qu’il pouvait y avoir entre les deux, de rassurer les chercheurs, de faire en sorte que le travail qui a été confié à un groupe Had hoc soit un travail définitif, c-a-d que nous aurons des comités scientifiques bien détachés, des comités éditoriaux bien détachés, et la responsabilité de la CURFAOCI sera engagée dans ces revues en terme de qualité et la coupure sera nette entre la CRUFAOCI et le CAMES pour qu’il n y ai pas d’ambiguïté. Ensuite nous ferons en sorte que le rôle de la CRUFAOCI à l’intérieur du CAMES soit un rôle beaucoup plus affirmé.
Depuis que cet évènement a commencé, vos collègues recteurs, disent que vous êtes dynamique. Maintenant que vous êtes leur leader en Afrique centrale, est ce que cette sous-région aura votre une touche personnelle au sein de la CRUFAOCI ?
J’ai humilité de penser que si les collègues ont eu un consensus autour de ma modeste personne, c’est d’abord un goût de ce que je fais à l’université de Dschang. Jai autour de moi une équipe extraordinaire, des gens engagé, qui font en sorte que rayonne l’université. Et ce sont les retombés de cette institution qui se diffusent sur la personne du recteur que je suis. Et je suis persuadé que porté par cette dynamique qui est une dynamique collective comme vous le savez, les collègues de l’Afrique centrale ne seront pas déçus.
Entretien avec Lebledparle.com