Le ministre délégué auprès du ministre de la justice, garde des sceaux a répondu ainsi à une publication de Laurent Dubois Njikam dans laquelle il a donné les trois raisons pour lesquelles le gouvernement ne peut pas suspendre ou dissoudre le MRC.
Le président du PADDEC estime que la pression qu’exerce le MRC sur le gouvernement devrait pousser ce dernier à en découdre avec cette formation politique de l’opposition qui contnue de revendiquer sa victoire à la dernière élection présidentielle au Cameroun : « Cette analyse démontre que les révolutionnaires ont misé sur la tolérance du gouvernement pour le mettre au défi mais elle ne tient pas compte du fait que lorsqu’un parti politique accule le gouvernement la seule réponse de survie du gouvernement est de le dissoudre d’autant plus qu’il n’agissait plus comme un parti politique mais comme un mouvement révolutionnaire. Dont la dissolution est la seule réponse que le gouvernement, a contre Cœur est obligé de prendre dans l’intérêt général », écrit l’homme politique Jean De Momo.
Il invite d’ailleurs l’auteur du post sur lequel il a réagi de quitter les rangs du MRC. « PS: l’auteur de ce post qui me semble sur le plan politique éloigné de la folie révolutionnaire de ses coreligionnaires devrait à mon avis quitter ce parti qui embrigade sa pensée et compromet son avenir politique. Il a vu combien ses compagnons peuvent être intolérants quand ils ne partagent pas son point de vue. Il y a d’autres partis plus propres dans ce pays », conseille-t-il.
Un internaute sur la même publication répond au Mindel Minjustice et n’est pas d’accord avec sa position. « Fo’o même au plus fort des années de braises: carton rouge, pneu brûlés, villes mortes etc, il n’a pas été question d’interdire le SDF. En dehors des marches du MRC, qui en a pleinement le droit, je ne vois pas très bien ce qu’on reproche à ce parti. Les mots révolution, insurrection ne sont étayés par rien. Et leur leader n’a jamais eu un mot plus haut que l’autre au regard de la situation : Noso et code électoral. Pourquoi donc ce qui ressemble à une peur rétrospective du pouvoir veut vous conduire aux extrêmes imprévisibles ? Pourquoi vos réponses aux situations conflictuelles ne sont que force et violence? Pourquoi ne pas essayer la main tendue de KAMTO qui ne demande que l’ouverture du dialogue ? Quatre ans après le sang camerounais n’a que trop coulé!! Êtes-vous prisonniers des ultras dont vous justifiez la démarche ? Pour le reste je vous tire le chapeau d’être le seul membre du pouvoir qui accepte et encourage le débat sur les plateformes. J’imagine que vous dansez sur une corde raide. Mais je vous sais bon danseur », déclare Edouard Kingue.
Jean De Dieu Momo dans le cadre du regroupement politique G20 qui a soutenu le président de la République avait condamné cette marche et invité leur homologue homme politique de retourner en République en respectant les institutions républicaines.
Dans le cadre des marches du mardi 22 septembre 2020, le président du MRC, Maurice Kamto est toujours assigné à résidence à son domicile à Santa Barbara. Près de 600 personnes ont été arrêté et certains déjà en libération. Des cadres du MRC, à l’instar du trésorier national Alain Fogué Tédom et du porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack. Dans un communiqué, le MRC appelle à la libération des marcheurs, le SDF également et d’autres partis de l’opposition.