En date du 27 avril 2020, au cours d’une réunion virtuelle avec les délégués régionaux de son département ministériel, La ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Pauline Nalova Lyonga, a décliné les modalités d’une reprise des cours le 1er juin 2020.
La rentrée scolaire prévue au mois de juin au Cameroun ne concernera que les classes d’examen (troisième, première et terminale), avec un plafond fixé à 24 élèves par classe pour respecter la distanciation sociale.
Pour la ministre, s’adressant à ses collaborateurs, cette répartition devrait se faire « dès maintenant », et un réaménagement immédiat des emplois de temps permettrait de procurer chaque classe en enseignants. Les supports numériques, les listes nominatives des élèves de ces nouvelles classes, ainsi que les emplois du temps sont attendus « au plus tard » mercredi 29 avril, indique le communiqué publié à l’issue de cette concertation.
La Minesec ne précise toutefois pas les conditions sanitaires permettant cette reprise, une condition sine qua non posée par des syndicats d’enseignants qui se disent favorables au retour en classe. Pour résoudre cette équation, le gouvernement envisage la mise sur pied d’un système de mi-temps et de rotation des effectifs dans les établissements secondaires, afin de respecter les mesures de distanciation sociale en milieu scolaire.
En rappel, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a annoncé le 16 avril dernier la reprise des cours « le 1er juin dans tous les établissements scolaires et universitaires, ainsi que dans les centres de formation professionnelle et les grandes écoles » fermées depuis le 18 mars dernier en raison de la pandémie de Covid-19. Le chef du gouvernement a néanmoins précisé qu’il s’agit d’une « date indicative », car « cette mesure est susceptible de réajustement, en fonction de l’évolution de la pandémie ». Après cette annonce, le gouvernement a entamé des réflexions sur les modalités d’une rentrée scolaire à ladite date.
« Des mesures spécifiques sont à l’étude, en ce qui concerne les élèves de la maternelle, de la Sil (Section d’initiation au langage, NDLR) et du cours préparatoire, au regard des difficultés à faire respecter les gestes barrières à cette catégorie d’apprenants », indique le Comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre de la stratégie de riposte du gouvernement contre la pandémie de Covid-19 dans un communiqué publié le 23 avril dernier à l’issue de sa réunion hebdomadaire.
Concernant l’enseignement supérieur, l’accent pourrait être mis sur la segmentation des filières, l’échelonnement des cours et la démultiplication des groupes des travaux dirigés.