Le rapatriement forcé prévu mercredi matin (17 août 2016, Ndlr) d’un migrant sans papiers à destination du Cameroun a été empêché par l’action de six passagers d’un avion qui se sont opposés avec véhémence, ont indiqué l’Office des Etrangers et la police fédérale. « Six personnes ont causé une rébellion à bord », a affirmé le directeur-général de l’Office des Etrangers (OE), Freddy Roosemont, à l’agence Belga.
Selon lui, les deux agents de la police qui accompagnaient le Camerounais refoulé ont dû « sortir ces personnes, des passagers ordinaires, de l’avion pour faire revenir le calme ».
La police fédérale a confirmé les faits, en fournissant des détails et en précisant que le vol était parti avec un retard.
Selon son porte-parole, Peter De Waele, l’homme qui séjournait irrégulièrement en Belgique a pris place à l’arrière de l’avion, accompagné par deux agents en civil.
« Lorsque tout le monde était à bord, le Camerounais a commencé à crier et une révolte s’est produite à bord. Trois Français, deux Allemands et un Camerounais ont été contraints de quitter l’avion avec le clandestin. Un procès-verbal a été dressé à leur encontre pour rébellion et diffamation », a expliqué M. De Waele.
Ce genre d’incidents est devenu rare au départ de l’aéroport de Bruxelles-National depuis que l’OE se porte partie civile contre leurs auteurs.
Selon M. Roosemont, une nouvelle tentative d’expulsion aura lieu cette semaine « dès qu’il y aura un nouveau vol vers Douala (la capitale économique du Cameroun, ndlr) et qu’une escorte (de policiers) sera disponible ».