Dans une correspondance datée du 13 février dernier, l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, Titus Edzoa appelle le chef de l’Etat Paul Biya, à libérer le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto, arrêté le 28 janvier dernier après une manifestation interdite par le régime de Yaoundé, pour apaiser le climat socio-politique qui prévaut actuellement dans le pays.
« (…) pour détendre l’atmosphère sociopolitique particulièrement fébrile en ce moment, je vous suggère respectueusement la libération du Professeur Maurice Kamto et ses partisans », a suggéré Titus Edzoa dans le chapitre « proposition de solutions » de la lettre ouverte adressé à son ancien patron Paul biya.
Il estime cependant que les personnes qui participé à la « mise à sac » des représentations diplomatiques du Cameroun à l’étranger en répondent chacun individuellement. « Ceux qui ont vandalisé les Ambassades de la République du Cameroun en Europe (Paris, Berlin, …) doivent être poursuivis selon la Loi », écrit l’ancien membre du gouvernement.
Poursuivant, Titus Edzoa s’offusque de l’aggravation de la situation sécuritaire dans les régions anglophones où il estime que les solutions apportées par Paul Biya « sont demeurées infructueuses ». « Souffrez tout autant d’en faire ce constat avec moi », demande-t-il au président.
Au rang de ces mesures inopérantes, il cite : « la libération par décret de 289 individus : un geste certes de bonne volonté, mais périphérique quant à l’essence même du problème. Des tentatives de rencontres et d’échanges informels à différents niveaux, intérieurs et extérieurs de la société civile… tout aussi infructueuses… ».
Par ailleurs, il reproche à Paul Biya sa « détermination clairement affichée d’anéantir par la force les partisans de la sécession au cours de [ses] multiples interventions médiatiques ».
Le Chirurgien de formation, sorti de prison en 2014, après y avoir passé 17 ans, accusé de détournement de deniers publics, préconise entre autres de sursoir aux prochaines consultations électorales, de démilitariser les régions du Nord-ouest et Sud-ouest, ou encore d’ouvrir des « Assises nationales », pour pacifier le Cameroun.