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 Cameroun : Top 10 des secteurs les plus corrompus en 2019

Conacam

C’est la quintessence du rapport de la Commission Nationale Anti-corruption(Conac) rendu public le jeudi 17 décembre 2020 au Palais des Congrès de Yaoundé par son président.

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 Rapport de la CONAC (c) Droits réservés

Les domaines en tête de peloton

S’il est vrai que la corruption est une gangrène qui touche quasiment tous les secteurs d’activités au monde et au Cameroun en particulier, selon le rapport présenté par le président de la Conac hier, les secteurs des Finances, les Affaires foncières, les Forces de maintien de l’Ordre, les communes, le Commerce, les Transports, la Justice, l’Education, la Santé et les Forêts sont ceux où le fléau est le plus flagrant.

En présentant le 10ème rapport de la Conac, le Rev. Dieudonné Massi Gams a fait remarquer que pour ce qui de la corruption dans le domaine des Fianances, elle est visible à travers l’exigence du pourcentage lors des paiements au trésor, la perception de pots-de-vin, l’établissement de la carte de contribuable, la création d’entreprises, les impôts fantaisistes, le processus de dédouanement, le traitement des dossiers de pension de retraite, les paiements des factures ou les dossiers d’avancement des fonctionnaires dans les services centraux et déconcentrés du MINFI.

Les Finances sont suivies de près par les Affaires foncières où sont récurrentes les pratiques de double vente de terrain, pour établir le titre foncier ainsi que des cas d’escroquerie dans les services administratifs à l’instar des sous-préfectures.

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Dans la même veine, il est établi que les Forces de maintien de l’Ordre brillent par les contrôles routiers parfois non recommandés, l’établissement des cartes nationales d’identité et des passeports, à travers des gardes à vue abusives.

Dans le Commerce, l’Education, la Justice, difficile d’y faire un tour sans se heurter aux pratiques corruption pour avoir un service même gratuit. Le recrutement dans les écoles en période de rentrées scolaires en est une illustration.

Les chiffres

Toutefois, l’institution dirigée par le Rev. Dieudonné Massi Gams est parvenue en 2019, à recevoir 22 422 dénonciations dont 18 550 sur sa ligne verte et 3872 par voies administratives et électroniques. Les chiffres ont explosé avec « l’avènement du numéro d’utilité publique de la Conac, le 1517 ». A la seule année 2019, la Conac a enregistré 11 930 dénonciations.  

Sous ce rapport, rappelle le patron de la Conac, « pour l’Etat des gains financiers cumulés, de 2011 en 2017, sont plus de 1652, 5 milliards de FCFA », précise-t-il dans une interview bilan accordée à Cameroon Tribune.

Ce qui coince

Si les résultats de la structure de lutte contre la corruption sont encourageants cette dernière décennie, il reste à surmonter certaines difficultés. Il s’agit notamment, de l’absence des textes d’application de l’article 66 de la Constitution portant déclaration de biens pour les hauts commis de l’Etat ainsi que « la loi portant Code et Transparence de la bonne gouvernance dans la gestion dans les finances publiques au Cameroun de 2018 », précise le journal L’Economie.

Les partenaires de la Conac

Pour rappel, c’est en 2006 que la Conac voit le jour. Elle travaille en synergie avec la Cour suprême et de sa Chambre des comptes, les Services du Contrôle supérieur de l’Etat et l’Agence nationale pour l’Investigation financière (ANIF) sans oublier le Tribunal criminel spécial(Tcs), lesquels l’aident à dresser son rapport ou encore à entrer en possession du gain financier de l’Etat.  

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