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Cameroun : Trois lycéens condamnés à 10 ans de prison après une plaisanterie au sujet de Boko Haram

Enfant boko

Le procès en appel de fomusoh, afuh et azah est prevu ce 17 aout à Yaoundé. Lebledparle.com revient sur les faits.


Enfant boko
L’un des jeunes Azah Levis Gob – Crédit :Josiane Kouagheu

Il faut remonter en 2014 pour comprendre la genèse de cette histoire qui a conduit à la condamnation  de ces trois lycéens pour ‘’non-dénonciation d’acte terroriste’’. En effet, en décembre 2014, AZAH Lewis Gob, néo-bachelier, reçoit d’un ami le message suivant par téléphone : « Boko Haram recrute des jeunes de 14 ans et plus. Conditions de recrutement : avoir validé quatre matières et la religion au Baccalauréat ».

Le jeune homme ayant pris sous le prisme d’une blague, va sans aucune forme de procédure  transférer le message à son ami le nommé, Fomusoh Ivo Feh, qui le fait suivre à son tour à Afuh Nivelle Nfor, alors élève en classe de première au lycée bilingue de Deido, à Douala. L’un des enseignants du dernier récepteur, intercepte ledit message qu’il va aussitôt présenter à la police. Les trois apprenants seront immédiatement interpelés

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Le 2 novembre 2016, Afuh Nivelle Nfor, Azah Levis Gob et Fomusoh Ivo Feh, écopent d’une peine de dix ans de prison ferme prononcée par le tribunal militaire de Yaoundé et seront directement conduits à la prison centrale de Kondengui. ,

Pour les avocats des jeunes élèves,  ce message n’avait rien d’inquiétant pour la sécurité du pays. Il s’agit juste d’un amusement entre adolescents, le message ne comportant aucune adresse des supposés  recruteurs « Le tribunal militaire n’a pas été juste dans sa décision et c’est pourquoi nous avons fait appel, précise l’un de leurs défenseurs, Me Boniface Mbandam à nos confrères de lemonde.fr qui rapportent les faits.

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En attendant l’issue du procès en appel de ce 17 août 2017, les familles des concernés restent plongées dans l’émoie et la tristesse. Depuis bientôt un an, ils prient pour que leurs enfants retrouvent la liberté.

Signalons que malgré les 300 000 signatures récoltées  à travers le monde par Amnesty International, pour la libération de  ces amuseurs de galerie, rien n’a encore été fait jusqu’ici par les autorités camerounaises. Probablement parce que les enjeux sont plus grands que le jeu.


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