William Ngougo Sagna, Bouba Ahmadou alias Rambo, William Mballa sont accusés d’avoir participé à un cambriolage dans un cyber café au quartier Essos à Yaoundé, à l’aide d’un pistolet automatique.
Cette information est contée dans les colonnes du journal Kalara en kiosque cette semaine. Selon ce confrère au cours de leur forfait, ils ont emporté de l’argent avant d’être rattrapés, et écroués à la prison centrale de Yaoundé.
Ils étaient trois au total sur le banc des accusés le 27 septembre 2019 devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi pour les faits qualifiés de vol aggravé en coaction. « C’est madame Um Madeleine, une étudiante de 25 ans, qui les accuse d’avoir cambriolé le cyber café qui l’emploie pendant son temps libre », lit-on dans le journal d’information juridico-judiciaire.
Au cours de ce vol qui a mal tourné, raconte notre confrère, les brigands ont emporté la somme de 9500f. Incarcéré à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis un an, le premier mis en cause reconnaît les faits tandis que ses deux coaccusés nient tout en bloc.
« Madeleine Um a déclaré que le 18 juillet 2018 aux environs de 20 heures, William Ngougo Sagna et un certain Placide Ndoge alias Kingkong aujourd’hui en fuite sont entrés dans le commerce qu’elle tenait au lieudit Hôtel du plateau à Essos pour bénéficier de ses services. William Ngougo Sagna a prétexté qu’il voulait passer un appel téléphonique à l’international, tandis que son compagnon voulait faire un transfert de crédit dans son téléphone portable. Alors que la dame était sur le point de s’exécuter, elle a été appelée dans la cabine téléphonique où se trouvait William Ngougo, qui disait ne pas savoir comment composer un numéro de téléphone. Une fois dans la cabine, elle a été séquestrée, puis contrainte, sous la menace d’une arme à feu et des violences, à leur remettre la recette du jour. Les malfrats lui ont ensuite demandé de transférer tous les fonds Orange et MTN Money qui se trouvaient dans ses téléphones portables. Pendant que la plaignante et ses bourreaux étaient en négociation, une cliente a fait irruption dans le commerce et a remarqué qu’il y avait quelque chose de pas net. Elle est ressortie immédiatement et est allée dénoncer ce qu’elle a vu dans le voisinage. Voyant qu’ils étaient sur le point d’être découverts, William Ngougo et Placide Ndoge alias Kinkong ont emporté la somme de 9500f qui se trouvait sur la table avant de prendre la fuite à l’aide d’une moto et d’un véhicule qui les attentaient et qui étaient conduits respectivement par Bouba Ahmadou et William Mballa. Intrigué par les cris de détresse de l’étudiante, un “benskineur” s’est lancé à leur poursuite. Il sera rejoint quelques kilomètres plus tard par un véhicule de gendarmerie, qui a réussi à mettre la main sur William Ngougo », relate Kalara en kiosque.
Une fois à la brigade, ce dernier a dénoncé ses complices. « Ils n’ont pas pu voler plus d’argent parce que j’avais pris la précaution de fermer la caisse et de jeter la clé sous le bureau avant de le rejoindre dans la cabine téléphonique », a déclaré la plaignante.
William Mballa, qui est présenté par l’accusation comme le chef de gang, a plaidé coupable des faits qui lui sont reprochés. Bouba Ahmadou alias Rambo, et William Mballa ont quant à eux soutenu qu’ils ont été embarqués dans cette opération contre leur volonté. Pour sa défense, William Mballa a déclaré qu’il a été pris en course par Placide Ndoge vers 17heures ce jour-là à raison de 2500 francs l’heure.
C’est ainsi qu’il a conduit son « patron » à Essos, sans pour autant savoir le but de sa présence à cet endroit. « Il est sorti du taxi sans me donner sa destination. Pendant que je l’attendais, c’est William Ngougo, que j’ai connu quelques heures plutôt, qui est venu entrer dans le taxi et m’a demandé de démarrer. J’ai juste obéi », a-t-il déclaré.
Bouba Ahmadou alias Rambo a quant à lui révélé qu’il est le mécanicien particulier de Placide Ndoge.
Le jour des faits, ce dernier lui a remis sa moto pour réparation et attendait une rémunération. C’est ainsi que ce dernier lui a demandé de le rejoindre à Essos, à l’effet d’entrer en possession de son dû. Pendant qu’il attendait, ce dernier est monté sur la moto et lui a aussitôt estimé l’ordre de démarrer. Grande a été sa surprise d’entendre les cris d’alerte dernière lui. Le ministère public a requis la culpabilité des trois mis en cause et le verdict est attendu le 25 octobre 2019.