À une certaine période de l’histoire de notre pays, lorsqu’un enseignant était tué par une arme blanche, il ne faisait l’ombre d’aucun doute que son bourreau était son élève. Mais avec l’évolution du temps, ce lemme à atteint sa limite d’âge.
Dans la nuit du 22 au 23 février 2020, Gildas Ateh Pekengne, enseignant de géographie au collège bilingue privé laïc Fapo, a trouvé la mort suite à une dispute au quartier Nkolmbong au lieu-dit Jobajo, à Yaoundé, a appris lebledparle.com du quotidien Le Jour.
Selon les faits relatés par le frère du défunt dans les colonnes du journal d’Hamann Mana, Gildas s’est vidé de son sang sur la scène du crime, avant d’être conduit à l’hôpital général de Yaoundé où sa mort sera confirmée par le médecin qui les a accueillis.
M. Fapo, fondateur du collège éponyme, raconte qu’il a travaillé ici samedi jusqu’à 15 h, apprêtant ainsi les épreuves de compositions séquentielles. « Il devait se rendre à un mariage. Le préfet d’études avec qui devait y aller a renoncé. Il s’est donc rendu tout seul. Il y a une coutume de leur village au cours de laquelle on brûle le poulet sans le plumer. Il a été désigné pour le faire avec un autre jeune. Ayant fini, il a confié le poulet à des enfants pour le déposer à la salle des fêtes. Ceux-ci sont interpellés par 4 jeunes du quartier qui réclament une partie. M. Ateh vient s’enquérir de la situation et une violente discussion éclate entre ces 4 jeunes et les amis de l’enseignant. Dans la foulée, M. Ateh pousse un cri et on constate qu’il a reçu un coup de poignard sur les côtes du côté gauche », a-t-il confié à nos confrères de Le Jour.
Le fondateur du collège précise que les bourreaux de son enseignant ne sont pas des élèves, comme cela est dit dans les réseaux sociaux. Le frère de la victime rapporte que l’un des tortionnaires de Gildas a reçu une bastonnade de la part de la population. Ses complices et lui se trouvent à la Brigade de gendarmerie de Ngousso. Ils ont été auditionnés.
Le quatrième membre du gang est toujours en cavale. Le poignard ayant servi à l’assassinat de Gildas Ateh a été retrouvé à un jet de pierre du lieu du crime. Une enquête a été ouverte. Depuis le début de cette année, le meurtre de Gildas porte à deux, les décès d’enseignants suite à des violences. On se souvient qu’au Lycée classique de Nkolbisson, un élève de 4e a retiré la vie à son professeur de mathématiques par un coup de poignard.