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Cameroun : Un pasteur traine un magistrat en justice pour tribalisme et abus de pouvoir

fidele eglise de reveil

L’église « La nouvelle Jérusalem », du pasteur Jonathan NTI, aujourd’hui embastillé dans les geôles de Kodengui, porte plainte contre Mme Fadimatou, substitut du procureur près du tribunal de première Instance de Yaoundé- centre administratif.


fidele eglise de reveil
Les fidèles d’une église de réveil (c) Droits réservés

Dans une correspondance datée du 17 octobre 2019, adressée à M. le Premier ministre, chef du gouvernement avec ampliation au président de la République ; au président de la Cour suprême, au président de l’Assemblée nationale, à la Commission nationale des droits de l’homme ; à Joshua Osih homme politique ; à Mme Abdou Kadire née Maïro Djerba, et les médias, cette association qui a pour devise : « Amour-œuvre-foi », est en justice Mme Fadimatou, substitut du procureur près le tribunal de première Instance de Yaoundé-centre administratif, aux motifs de : « Abus de pouvoir, complicité de coups et blessures, extorsion de signature, tribalisme, complicité de fermeture abusive de notre église, détention abusive et autres ».

Dans une autre correspondance datée justement du 17 octobre 2019, adressée à M. le Premier ministre, chef du gouvernement, « la nouvelle Jérusalem », par le biais du pasteur Jonathan NTI, porte plainte contre la nommée Fadimatou, substitut du procureur de la République près le tribunal de première Instance de Yaoundé-centre administratif.

Dans celle-ci, on peut lire d’entrée de jeu : « Tout commence le 02 janvier 2019 où notre communauté chrétienne reçoit une lettre d’une dame nommée Ahmadou Bello Nana qui nous informe dans ladite lettre qu’elle, avoir acheté au courant du dernier trimestre 2018, l’immeuble qui abrite nos locaux ! Curieusement, alors que nous lui répondrons pour lui demander de nous apporter la preuve qu’elle est la nouvelle propriétaire, nous sommes surpris d’être arrêtés et conduits au parquet, notamment dans le bureau de la sœur de la plaignante, nouvelle propriétaire, qui n’est autre que dame Fadimatou, substitut du procureur ; laquelle exige que nous signions sur un bout de papier que nous allons libérer les locaux dans un délai de 08 jours ou à défaut, elle enverra nos responsables en prison », lit-on dans cette plainte.

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Celle-ci se poursuit : « C’est d’ailleurs ce qu’elle va faire puisqu’en ce moment, les responsables de la Nouvelle Jérusalem sont en prison, notamment le pasteur Nti Jonathan qui est interné pour avoir été violenté par des sbires envoyés par dame Ahmadou. Rappelons que nous avons adressé une lettre à dame Fadimatou pour lui dire que nous avons des contrats de bail en cours de validité et que nous avons un reçu de paiement qui indique que nous avons payé jusqu’en 2022 et qu’en dépit de cela, nous sommes disposés à payer d’autres loyers s’il le fallait. Elle charge à sa sœur dame Ahmadou de nous donner un numéro de compte où nous commencerons à verser les loyers ».

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Il est également précisé dans cette correspondance que ladite lettre où La nouvelle Jérusalem propose de payer à nouveau le loyer aurait été adressée et déchargée par Mme Fadimatou, la substitute du procureur, dix jours seulement avant l’arrestation et l’incarcération du pasteur Jonathan NTI. « Plus grave encore, y lit-on, pendant que nous sommes détenus en prison, Mme Ashmahou Bello Nana qui jouit de la protection de sa sœur Fadimatou, substitut du procureur, a interdit l’accès à nos locaux et nous a expulsés sans la moindre décision de justice. Aujourd’hui, non seulement elle a fait fermer notre église abusivement, mais a jeté notre pasteur en prison pour “atteinte à la propriété foncière”. Pourtant, nous avons des contrats de bail en bonne et due forme, des reçus de paiement et des propositions de paiement de nouveaux loyers adressées à Mme Ashmahou et à sa sœur Fadimatou (substitut du procureur) qui, malgré tout, nous a jetés en prison jusqu’à ce jour ».

Et de conclure : « Face à cette injustice et à l’attitude tribaliste de cette magistrate, nous venons par la présente, porter plainte contre cet agent de l’État, qui n’honore pas la République (sic) ». Affaire à suivre.


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