Le pasteur a usé de son autorité morale pour enceinter un bon nombre de ses fidèles dans la ville d’Obala, a appris Lebledparle.com du journal Le Messager dans on édition du 27 février 2020.
Les populations de la ville d’Obala, précisément au quartier Ndzongmezegue dans le département de la Lekié, région du Centre sont aux abois.
Pour cause, selon les témoignages, « le pseudo pasteur (Xavier Etoga) a enceinté 10 filles. Ces fidèles malades, étaient sous sa protection. Il a profité de cet instant de faiblesse pour abuser d’elles », note le journal.
Sous la cendre, le feu…
D’après le journal du feu Pius Njawé, c’est le 21 février que l’affaire a éclaté lorsqu’une maman a soupçonné le changement morphologique de sa fille. C’est après intimidation que cette dernière, âgée de 16 ans est passée aux aveux.
« Olivia est ma fille unique, elle était malade, les médecins n’ont pas pu la guérir, une sœur d’Elig-Mfomo m’a conseillée d’emmener ma fille chez le pasteur Xavier Etoga. On m’a dit qu’il guérit les malades par les séances de prières. C’est ce que j’ai fait. Aujourd’hui à ma grande surprise, ma fille est enceinte. Le comportement de ma fille devenait de plus en plus étrange, son ventre prenait du volume. Quand j’ai demandé si elle était enceinte, elle a crié « il va me tuer ». Prise de panique, je lui ai mis la pression et demandé ce qui n’allait pas. Elle m’a dit qu’elle est enceinte », raconte la mère d’Olivia dans les colonnes de nos confrères.
Promesse de mariage
D’une stratégie à une autre, Xavier Etoga a mené en bateau plus d’une fille à qui il promettait ciel et terre.
« Le pasteur m’avait fait la promesse selon laquelle je serais sa femme et qu’il m’épouserait. Alors sachant qu’il était un homme de Dieu, je lui ai fait confiance. On a commencé à sortir ensemble. Une chose me dérangeait, il ne voulait pas s’afficher avec moi. Mais il me rassurait toujours qu’il arrangerait les choses et que bientôt je serais officiellement sa femme. J’ai cru à ses paroles. Lorsque je suis tombée enceinte, il m’a demandé de ne dire à personne et qu’il prendrait ses responsabilités. Il m’a demandé de ne plus venir à l’église, que je devrais davantage prendre soin de moi et de notre bébé et dont il est fier. Je ne m’étais pas rendue compte qu’il me mentait », s’est confiée une victime au journal.
La réaction de la population
Une fois les manouvres du « pasteur » découvertes le 21 février 2020, la nouvelle s’est aussitôt répandue comme une trainée de poudre le lendemain : « Les fidèles et les populations riveraines l’ont roué de coups de poings… Aux dernières nouvelles, l’homme de Dieu a fondu dans la nature », a appris Lebledparle.com.
Une situation qui interpelle encore la conscience collective sur les modalités d’autorisation d’ouverture des maisons de cultes au Cameroun qui ne cessent de pousser comme des champignons non sans causer des dommages dans les foyers et la société en général.