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Cameroun: Un recensement de la population annoncé en 2015

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Cameroun: Un recensement de la population annoncé en 2015

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C’est au cours de la séance plénière du vendredi 20 juin 2014, à l’hémicycle de Ngoa-Ekélé, consacrée aux questions des députés au gouvernement que le ministre en charge de la planification a annoncé le 4e recensement du Cameroun

. L’échange entre parlementaires et ministres a donné l’occasion aux pouvoirs publics de revenir sur les débats comme l’application de l’article 66 et les vitres fumées des automobiles.

C’est le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi qui a annoncé cette opération, répondant à la question orale de Joseph Mbah Ndam, le député du Social democratic Front (Sdf). Ce membre du gouvernement chargé des questions économiques n’a pas de doute. Sauf changement de dernière minute, le 4ème recensement général de la population se fera en 2015. 905 millions FCfa ont déjà été mobilisés pour financer la phase préparatoire à cette opération. « Au plan institutionnel, le cadre de lancement des opérations se met progressivement en place. Nous travaillons pour mener cette opération à date, sauf contrainte de dernière minute», a rassuré Emmanuel Nganou Djoumessi. Sur les lenteurs ayant émaillé le recensement général de la population en 2005, le Minepat explique qu’après la collecte des données sur le terrain, d’autres enquêtes doivent être faites.

Cette étape aurait pris un peu plus de temps que prévu, se défend-il. «Le Cameroun malgré tout a respecté les normes internationales en la matière et les résultats de ce recensement de 2005 sont aujourd’hui le référentiel sur lequel les institutions internationales se basent pour mener les politiques de développement dans notre pays», confie le Minepat. A l’en croire, les outils de travail modernes auraient déjà été acquis pour faciliter le travail des enquêteurs sur le terrain lors du 4ème recensement général de la population. Grâce au numérique personnel, les délais devraient être respectés, apprend-on.

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Le Premier ministre, Philémon Yang a été interpellé par Gaston Komba du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), sur la nécessité d’appliquer l’article 66. Selon cet élu du peuple, la mise en application effective de cette disposition de la Constitution permettrait de saisir facilement les biens des détourneurs condamnés à des peines pécuniaires. Mais Philémon Yang a tôt fait de trouver un stratagème juridique pour éluder cette préoccupation. Pourtant, jusqu’ici, il est très difficile d’identifier les biens des personnes condamnées pour détournement de deniers publics. Surtout lorsque le verdict ordonne la confiscation des biens. Mais répondant à cette préoccupation qui tient à cœur l’immense majorité des Camerounais, le Premier ministre s’est contenté de relever que la saisie d’un bien n’est pas régi par la Constitution, mais plutôt par les articles 92, 95 et 404 du code de procédure pénale.

Article 66

Le chef du gouvernement a également été questionné par le même député sur le caractère insignifiant des sommes remboursées par les victimes de l’opération épervier. Gaston Komba a aussi fait une incursion dans le casse-tête des libérations en cascades des personnes impliquées dans les détournements de deniers publics ces derniers mois. Pour lui, une inquiétude s’est emparée de l’opinion publique qui redoute des manœuvres politiciennes dans cette opération. Encore une fois, le Premier ministre a éludé la question, renvoyant les élus du peuple aux chiffres communiqués par le ministre de la Justice et Garde des Sceaux.

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Il a tenu à préciser que les chiffres avancés par Laurent Esso devant la représentation nationale restent d’actualité. Celui-ci avait clairement indiqué, lors de la session de mars dernier, qu’au 25 mars 2014, la somme de 2,4 milliards de nos francs a été déjà recouvrée par l’Etat. Précision de Philémon Yang : « Ce montant équivaut au corps du délit remboursé. Ce qui ne doit pas être confondu aux condamnations pécuniaires qui elles, n’interviennent qu’à la fin du procès. Pour les condamnations définitives, le Cameroun se réserve le droit d’utiliser tous les moyens pour recouvrir les sommes réclamées aux condamnés», menace-t-il face aux députés. Sur les acquittements, le Premier ministre souligne que le Cameroun est un Etat de droit. «Si quelqu’un estime que le droit n’a pas été dit selon les règles de l’art, il peut faire appel. Seulement, cet appel ne peut être introduit que par les parties concernées», précise-t– il avant d’indiquer que les décisions de justice ne doivent pas faire l’objet d’un referendum. « Le juge tranche sur la base de sa conscience et du droit », proclame le chef du gouvernement devant la représentation nationale.


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