Des membres de la secte terroriste Boko Haram ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche le village Goshi situé dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord détruisant selon plusieurs médias nationaux et internationaux, plus de 67 maisons, 11 magasins de stockage de denrées alimentaires et une église incendiée.
« Les assaillants, qui étaient une centaine, sont venus à 22 h et ont immédiatement attaqué le village endormi », a témoigné à l’AFP un habitant de la ville.
Selon les riverains, cette attaque a été facilitée par la porosité de cette zone située non loin de la frontière avec le Nigeria. « Nous avons quatre points de passage de Boko haram dans la localité qui nécessitent d’être bouchés par nos forces de défense. Il s’agit de Houlta, Galama, Bougalta et Ltilahoua », indique Viziga Emmanuel, président d’un comité local d’autodéfense.
Depuis un mois et demi, les éléments de Boko Haram multiplient des attaques sanglantes dans différentes localités de l’Extrême-Nord.
Pour le seul mois d’avril 2019, au moins 15 militaires et 20 civils ont été tués dans des attaques djihadistes. Quatre soldats ont trouvé la mort le 12 avril 2019 dans l’explosion de leur véhicule sur une mine posée par des jihadistes.
Onze civils ont péri le 19 avril lors d’une attaque perpétrée dans la localité de Tchakamari. C’est l’attaque la plus meurtrière imputée à Boko Haram dans le Nord camerounais depuis plusieurs mois, où se multiplient les assauts après une relative accalmie en 2018.
Depuis son apparition en 2009 dans le nord-est du Nigeria, l’insurrection de Boko Haram et sa répression par l’armée ont provoqué la mort d’au moins 27 000 personnes et le déplacement d’environ 1,8 million de personnes qui ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.