C’est au terme d’une session du conseil panafricain des autorités traditionnelles tenu le 22 juillet 2019 que les gardiens de la tradition ont pris cette résolution.
L’opération baptisée « L’appel de Batchenga », outre soutenir le président de la République, vise aussi le retour à la stabilité sociale.
Selon des sources, il avait été mis sur pieds dès lors à Batchenga un organe appelé « groupe de contact » composé de neuf membres ayant un mandat de 90 jours qui à la fin devra aller à la rencontre du président de la République pour lui présenter leur rapport et leurs propositions de solutions de sortie de crise, de réinsertion sociale et de reconstruction post conflit.
Devant la presse le 31 juillet 2019 au Palais Dika Akwa, à Douala, Majesté Dissake Mouangue a rappelé qu’il « a été décidé d’effectuer la caravane sur l’étendue du territoire afin de juguler les crises. S’agissant du Littoral, il sera procédé sur les berges du Wouri, par tous les gardiens de la tradition de la région, des rites de purifications. Il s’agit de conjurer le sort qui pèse actuellement sur notre pays, de la mise ensemble des connaissances et savoir-faire africains de toutes les aires cosmosociologiques pour résorber la léthargie actuelle ».
Une démarche qui intervient au moment où le commandement traditionnel est confronté aux vives pressions des activistes de la Diaspora appelés Brigade anti sardinards (BAS).
Ils accusent entre autres les chefs traditionnels de minimiser les souffrances de leurs sujets, et préférèrent plutôt préserver leurs positions de rentes auprès du régime de Yaoundé.