La résurgence des coupeurs de route dans les régions de l’Adamaoua et de Nord oblige cent-dix établissements publics et privés de l’Enseignement maternel, primaire et secondaire à fermer leur porte, a appris Lebledparle.com, chez le confrère APA News.
Depuis quelques temps, les coupeurs de route dictent leur loi en procédant notamment à des prises d’otages. Et la libération de ces otages se fait après le payement des rançons. La sécurité des élèves et formateurs ne pouvant plus être assurée, les responsables ont décidé de fermer les portes et les parents fatigués de payer les rançons ont décidé ont décidé de ne plus envoyer leurs enfants à l’école.
« Nous étions fatigués de payer des rançons tout le temps pour que des ravisseurs libèrent nos enfants. Malgré nos complaintes, nous avons été contraints de laisser nos enfants à la maison », a indiqué, sous le couvert de l’anonymat, un chef de village dans la région de l’Adamaoua, au confrère d’APA News.
Selon des informations receuillies auprès des Organisations non gouvernementales, la population de la région de l’Adamaoua a dépensé, ces trois dernières années, plus de 2 milliards F CFA à cause du vol de cheptel par les brigands et du paiement de rançons.
Face à cette situation, le gouvernement camerounais a déployé, il y a quelques semaines dans cette partie du pays, une unité d’élite de la Gendarmerie nationale constituée de près de 500 éléments. Leur mission consiste à mettre fin aux exactions des coupeurs de route afin de permettre à la population locale de vaquer à ses occupations.