La scène s’est produite dans un collège à Douala au lieudit Nyalla Château le 4 décembre 2020, a appris lebledparle.com de la radio Balafon.
« Une élève en classe de 5e violée par voie anale. La scène se passe dans un collège non loin du lieudit nyalla château ici à Douala. Le mis en cause a été interpellé et actuellement gardé à vue », a annoncé Radio Balafon le 4 décembre dernier, sans autre précision.
Mais les cas de viol dans les écoles au Cameroun sont devenus légions. Dans une correspondance datée du 24 novembre 2020, le préfet du département du Mbam et Inoubou prescrivait aux délégués départementaux des Enseignements secondaires et de l’Éducation de base d’engager une campagne de sensibilisation des enseignants et des élèves, et éventuellement dénoncer de toute personne suspectée de pratique homosexuelle en milieu scolaire.
Cette décision de l’administrateur civil faisait suite aux multiples dénonciations de cas pratique d’homosexualité enregistrées ces dernières semaines dans la ville de Bafia, et « certaines révélations allant dans la même veine recueillie de sources dignes d’intérêt ».
Bien avant le cas de Bafia, un instituteur dans une école primaire privée de Douala, avait été accusé en janvier 2020, d’avoir sexuellement abusé d’une vingtaine d’élèves, toutes des filles, âgées de 10 à 14 ans, avait été interpellé par la police et placé en garde à vue.
Que dit la loi camerounaise en la matière ?
La loi camerounaise condamne en effet toute personne qui, à l’aide de violences physiques ou morales, contraint une personne, même pubère, à avoir avec lui des relations sexuelles. La peine est doublée lorsque le coupable est notamment une personne ayant autorité sur la victime, précise l’article 298 du Code pénal.
Selon une étude récente commandée par le ministère camerounais de la Santé, sur un échantillon représentatif de 37.719 filles et femmes camerounaises, 5,2% ont déclaré avoir été victimes de viols, et près qu’un quart avait moins de 10 ans au moment de l’agression sexuelle.
Au Cameroun, selon des statistiques officielles, 500.000 femmes sont victimes de viol chaque année. Les victimes se taisent souvent par peur, par honte ou pour ne pas jeter le discrédit sur leur famille. Mais grâce à l’action d’associations de lutte contre les violences faites aux femmes, de plus en plus de familles osent briser ces tabous et porter ces affaires devant la justice.