C’est en plein journal de 17h sur la radio nationale, la Crtv, que le cri de détresse de la famille de Safouratou Aryetoya, la jeune camerounaise âgée de 18 ans qui a donné naissance voici sept jours à deux petites filles siamoises reliées par l’abdomen est tombé au journal de 17h sur la radio nationale.
Le présentateur du journal a tenu à souligner l’extrême pauvreté des deux jeunes parents à savoir Safouratou Aryetoya et Ismaïlia Zounki ; ainsi que l’indigence de leurs familles respectives qui ne peuvent supporter ce qui les attend avec les bébés siamois qui devront obligatoirement bénéficier d’une opération lourde pour garantir éventuellement leur survie.
D’après la Crtv, la jeune mère est entrée en travail trois jours durant au centre de santé de Mbissa non loin du barrage de Bamendjin, jusqu’à ce que les complications poussent les médecins à conduire la patiente vers le Care Center Clinic de Bamalan dans le département du Ngock-etundja, région du Nord-Ouest, où elle a été prise en charge jusqu’à la naissance des deux fillettes siamoises par césarienne.
Le bulletin de naissance délivré par les médecins du Care Center Clinic ayant effectué la césarienne fait état de ce que «les petites Hassana et Sena se portent bien et sont normalement constituées».
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Ce n’est pas la première fois, fait curieux, que des jeunes femmes vivant dans cette région du Cameroun accouchent des enfants siamois. Le 10 octobre 2011 la jeune Tchueng Glory Akuo épouse Samba âgée de 23 ans donnait naissance par césarienne à deux bébés siamois de 4,4kg et de sexe féminin à l’hôpital presbytérien d’Acha Tugi par Mbengwi dans le département de la Momo. Le père Samba Evaristus âgé de 19 ans, avait alors lancé aux côtés de la jeune mère un cri de détresse en direction des âmes de bonne volonté au Cameroun et à l’étranger, non sans au préalable adresser une demande d’aide à la Fondation Chantal Biya qui n’a jamais réagi, dans la mesure où les deux bébés sont décédés le 4 juillet 2012.
Plus chanceux, deux bébés siamois nés dans la localité de Babanki Tungoh dans la Mezam avaient bénéficié de l’aide du Roi d’Arabie saoudite, lequel les avaient fait évacuer vers Ryad où la séparation avait été effectuée avec succès. Le royaume les avait fait revenir au Cameroun avec une aide dont la nature n’a jamais été précisée, au contraire du montant de l’opération chirurgicale qui s’élevait à quelques 12 millions de FCFA non compris l’évacuation et la prise en charge.