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Cameroun : Une jeune fille écrouée à Kondengui pour avoir volé 1,5 million de FCFA et téléphone portable dans une église

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Tatiana Tchakonte, coiffeuse à la base, a fait du vol, son plan B. Elle est actuellement en détention à la prison centrale de Kondengui, où elle répond des faits d’un vol des effets de valeur dérobés à la paroisse protestante Marie Gocker à Yaoundé.

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Image d’illustration (c) Droits réservés

Cette information nous est relatée par l’hebdomadaire Kalara dans son numéro 324 de cette semaine. Selon le récit de notre confrère, Tatiana Tchakonte, coiffeuse et seule femme d’un groupe de cinq personnes incarcérées à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, n’est pas à son premier forfait et semble être le cerveau de la bande. « Il lui est reproché les faits de vol supposé d’un téléphone portable de marque, d’un sac à main contenant une somme légèrement supérieure à 1,5 million de francs, des bons de carburant et de nombreux autres effets personnels de valeur appartenant à Mme Dissack Delon. Ces effets ont été soutirés à la plaignante au cours d’un culte à l’Église protestante Marie-Gocker à Yaoundé », peut-on lire dans les colonnes de Kalara.

Devant la barre, Tatiana Tchokonte a partiellement avoué les charges qui pèsent sur elle alors qu’Hilaire Nembot désigné comme son complice a clamé son innocence. Il en est de même pour Mohamadou, Leboule Adrien et Nyamben, tous accusés de recel. Les quatre hommes se présentent comme techniciens et électroniciens au marché Mokolo à Yaoundé.

« Après les aveux de Mme Tchokonte, le représentant du parquet a relaté que le 4 août 2019, le portefeuille, un téléphone portable et d’autres effets de valeur de Mme Dissack Delon ont été dérobés à la paroisse de l’Église protestante Marie Gocker à Yaoundé. La victime qui s’en est rendu compte a aussitôt porté ses soupçons sur Tatiana Tchokonte qui était assise derrière elle. Interpellée, la mise en cause a révélé avoir commis ce vol avec la complicité de son ami de longue date, Hilaire Nembot qui se trouvait à ce moment-là, en détention à la prison centrale de Yaounde-Kondengui. Les noms des trois autres mis en cause apparaîtront comme receleurs lors de l’enquête préliminaire », apprend-on.

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Aveux partiels

Réagissant aux propos du magistrat du parquet, Mme Tchokonte Tatiana a précisé avoir reçu un coup de fil de M. Nembot Hilaire, qui lui demandait de voler un téléphone : « Il m’a conseillé d’aller à l’église. C’est ainsi que je me suis rendue à Marie Gocker où j’ai soutiré te téléphone et te sac d’une dame qui était assise à côté de moi. Je n’ai trouvé que 30 mille francs dans le sac rien d’autre » a-t-elle avoué. Répondant aux questions du tribunal elle a indiqué qu’elle avait l’habitude de voler des téléphones portables.

Kalara relate qu’Hilaire Nembot a indiqué qu’il est sorti de prison le 6 août 2019 où il avait été incarcéré pour une histoire de vol de téléphone. Il a nié avoir pris part au forfait qui a été commis deux jours avant qu’il ne recouvre sa liberté. Il se retrouve, selon lui, dans cette affaire parce qu’il a aidé la police à mettre la main sur Mme Tchokonte Tatiana. Et depuis lors, il dit avoir subi toutes sortes de menaces de la part de la famille de cette dernière qui l’a mêlé dans l’affaire pour se venger.

En vue de convaincre le juge de son innocence, M. Nembot Hilaire a demandé la comparution de l’enquêteur comme son témoin. Adrien Leboule a, quant à lui, déclaré que la copine de son ami Nembot lui a présenté un vieux téléphone qu’elle voulait vendre parce qu’elle avait besoin d’argent pour soigner son enfant malade. « Je l’ai conduite devant le comptoir de M. Mohamadou qui lui a remis la somme de 35 mille francs desquels j’ai perçu un montant de 2 mille francs représentant ma compensation pour la transaction », a-t-il confessé.

Pour M. Mouhamadou, le téléphone de marque qu’il a acheté à 50 000 mille francs auprès d’Adrien Leboule en juillet et non en août 2019, était vieux et ne fonctionnait plus. Il comptait, dit-il y retirer des pièces importantes pour ses travaux de réparation d’autres téléphones : « Je l’ai aussitôt revendu au même prix à M. Nyamben qui recherchait cette marque de téléphone pour dépanner l’appareil de’ son ami. «Le téléphone querellé n’est jamais passé entre mes mains», a clamé M. Mohamadou.

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M. Nyamben qui a fermé le bal des témoignages a indiqué avoir acheté à 50 mille francs un téléphone de marque auprès de M. Mohamadou qu’il a immédiatement revendu à 60 mille francs à un tiers qui en avait besoin : « Lors de l’enquête, le policier m’a appris que j’avais acheté un téléphone volé d’une valeur de 350 mille francs. Il m’a demandé de lui donner la somme de 100 mille francs et de restituer l’appareil litigieux en m’informant que le Délégué général à la Sûreté nationale suivait personnellement l’affaire », a-t-il confié. Et d’ajouter que son grand-frère a acheté un téléphone neuf du même type ; et que celui-ci lui a été retourné quelques jours après ainsi que la somme de 100 mille francs qui avait été versée à la direction de la police judiciaire. « M. Nyamben a expliqué que le représentant du parquet en charge du dossier estimait que la qualité de téléphone présenté par l’accusé n’était pas fiable parce que celui de la victime supposée avait été acheté aux États-Unis. Le mis en cause a souligné que la plaignante exigeait la restitution de tous les objets qui lui avaient été volés. Le magistrat du parquet a sollicité un report de l’affaire pour ses réquisitions. Prochaine audience le 13 décembre 2019», lit-on dans le journal de Christophe Bobiokono.


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