Les autorités s’interrogent sur l’identité d’une jeune kamikaze arrêtée vendredi 25 mars dans l’Extrême-Nord Cameroun.
Elle aurait affirmé aux enquêteurs qu’elle ferait partie du contingent des jeunes filles kidnappées il y a 2 ans par les islamistes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, ex-Boko Haram, dans la localité de Chibok. Les autorités camerounaises invitent à la prudence et annoncent qu’une enquête est en cours, de concert avec le Nigeria pour vérifier cette information.
Les forces de sécurité ont arrêté deux jeunes kamikazes vendredi matin dans la localité camerounaise de Limani, frontalière du Nigeria. L’une d’elles aurait indiqué être originaire de la localité de Chibok au Nigeria, où, a-t-elle ajouté, elle avait été scolarisée.
Les autorités camerounaises de la région ont confirmé cet aveu. Le préfet du Mayo-Sava, Babila Akao, a néanmoins invité à la prudence. « Cette affirmation n’engage qu’elle », a-t-il notamment commenté, insistant sur le fait que cet aveu et d’autres informations données par cette jeune kamikaze devaient impérativement être confrontés aux données dont disposent les autorités nigérianes sur les 219 lycéennes enlevées par Boko Haram à Chibok en avril 2014.
Un militaire rapporte qu’au moment de l’interpellation, les jeunes kamikazes portaient chacune 12 kilos de charges explosives. Les autorités pensent qu’elles ambitionnaient de faire un carnage en ce week-end pascal dans les églises et autres lieux de rassemblement.