Le premier vice-président du MRC, fait partir des 178 détenus interpellés ce mardi soir, après une importante mutinerie à la prison centrale de Kodengui, d’après des sources concordantes.
Le vice-président du MRC Mamadou Mota aurait été extrait de la prison sous torture. Une image devenue virale sur les réseaux sociaux montre un homme dans un camion vert et torse nu.
Selon plusieurs témoignages, il s’agirait de Mamadou Mota dauphin de Maurice Kamto sorti de Kondengui mais nous n’avons pas encore pu confirmer l’information, et l’originalité de l’image.
Au Cameroun, l’indignation est totale. Les avis divergent mais le flou demeure encore. Bien plus, le Secrétaire national à la communication du MRC dit être sans ses nouvelles, en appelant les familles au calme, d’après un communiqué parvenu à notre redaction.
La prison centrale de Yaoundé, au Cameroun, a été le théâtre, ce lundi 22 juillet, d’une importante mutinerie. Des dizaines de détenus, opposants politiques et séparatistes anglophones, manifestaient contre leurs conditions carcérales exécrables, mais aussi contre le bien-fondé de leur incarcération. Tous appellent à leur libération et à celle de leurs chefs.
Des vidéos de la mutinerie sur les réseaux sociaux
En effet, ce lundi, des dizaines de détenus, opposants politiques et séparatistes anglophones, se sont insurgé contre leurs conditions carcérales, mais aussi contre le bien-fondé de leur incarcération. Selon nos confrères de l’AFP, dans une vidéo dont l’authenticité leur a été confirmé par les responsables du MRC, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, principal parti d’opposition au régime de Yaoundé, l’on voit Mamadou Mota, premier vice-président de ce parti, interpellé et écroué en juin dernier, déclarer que : « Nous ne voulons plus manger de maïs en bouillie. »
Certaines des vidéos tournées à l’intérieur de la prison, et qui circulent sur les réseaux sociaux, montrent des détenus qui arborent des pancartes en anglais, appelant à leur libération ou encore implorant l’aide du président américain Donald Trump.
Dans une autre vidéo relayée sur Facebook, plusieurs séparatistes chantent l’hymne de l’Ambazonie, l’Etat indépendant qu’ils appellent de leurs vœux, et qu’ils souhaitent créer dans les deux régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest.
Ces manifestants appellent à la libération de tous les détenus de la crise anglophone, et notamment de l’un de leurs principaux chefs, Sisiku Julius Ayuk Tabe, président autoproclamé de l’Ambazonie, détenu lui aussi à Yaoundé.
D’autres images, beaucoup moins nettes, montrent le saccage de certains bâtiments et des débuts d’incendie. L’on entend également très distinctement, des voix de séparatistes appelant à la libération de l’Ambazonie, tout en dénonçant les tirs de sommation des forces de l’ordre.