Une semaine après sa première déclaration, appelant le président de la République à briser le silence dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, Maurice Kamto effectue une nouvelle sortie épistolaire.
Le président national du MRC a pour ainsi tenu parole. Après avoir donné un ultimatum de 7 jours au Chef de l’État pour qu’il se prononce sur la pandémie de Covid-19 au Cameroun, chose que le locataire du Palais de l’unité n’a pas faite, il a pris sur lui de prendre des mesures.
Les mesures de Kamto
Ainsi, Maurice Kamto demande aux populations de ne pas payer l’eau, l’électricité, les patentes pour les transporteurs et les droits de marché pour les «bayam sellam» (vendeuse de vivres dans les marchés) pendant trois mois.
En somme, le candidat arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle a globalement décidé que :
– les sociétés de distribution d’eau et d’électricité ne devront pas recouvrer le paiement des quittances d’électricité, d’eau pendant trois mois : avril, mai et juin;
– le paiement des patentes par les transporteurs est suspendu pour la même durée;
– le paiement des droits de marché par les vendeurs en détail et les bayam-salams est suspendu.
Dans cette déclaration qu’il a intitulée, «défaillance de Monsieur Paul Biya, président de fait de la République du Cameroun », Maurice Kamto indique également que : « Chaque Camerounais qui meurt de cette attaque virale est une blessure profonde pour la Nation. Alors je me sens le devoir d’interpeller, de proposer, d’appeler le peuple camerounais abandonné à lui-même à s’organiser pour sa survie».
Réplique attendu du parti au pouvoir ?
La précédente missive de l’Enseignant de droit, a créé la polémique au sein de l’opinion nationale en même temps qu’elle a suscité l’ire de plusieurs personnalités proches du régime de Yaoundé, leur inspirant des textes d’une rare éloquence. Nul doute que cette autre sortie ne les laissera personne indifférent.