La proposition a été faite par le ministre du Commerce au cours d’une audience accordée le 25 juin dernier à Antonio Pedro Directeur Bureau sous-régional Afrique Centrale de la Commission économique pour l’Afrique-CEA.
Elle promet apporter son soutien au Cameroun en terme de renforcement des capacités dans la perspective de l’entrée en vigueur de la Zone de Libre Echange -Continentale Africaine -ZLECAF.
Selon ses déclarations : « La mise en œuvre de la ZLECAF pourra bien se dérouler…le renforcement des capacités fera partie des activités à mener par la CEA en tenant compte du covid -19 au Cameroun. Nous sommes dans le processus de coopération pour les prochaines années ». La CEA entend profiter des opportunités qu’offre le covid-19 pour apporter son soutien au Cameroun dans les secteurs pharmaceutique, agroalimentaire, dans l’optique de pouvoir inverser la situation de dépendance maladive de l’importation dont souffre ce pays.
Que deviendra l’Afrique après le coronavirus ? Pour apporter une tentative de réponse, un plan quinquennal sur deux filières est en cours de préparation par la CEA .Il a trait à la transformation structurelle, la création d’emplois décents pour soutenir la stratégie nationale de la Zlecaf dont l’entrée en vigueur est repoussée à janvier 2021 à cause de la crise sanitaire mondiale. Une crise qui est une opportunité d’appropriation de l’économie, ce qui passe par l’obligation d’investir dans les secteurs de l’Energie et des Infrastructures.
La CEA à travers la plateforme Ali Baba crée en 2016 dont le but est de viabiliser les PME, entend promouvoir le poivre de Pendja dans le cadre du « Made in Central Africa » ,un sujet au centre d’une rencontre à Malabo en Guinée Equatoriale en 2019 .Antonio Pedro a promis également le soutien de la structure dont il a la charge au gouvernement dans le cadre du Centre Africain de maladies .Face à ces promesses ,le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce propose qu’: « il ne faut pas que ce soit un travail de bureau, il faut que les gens s’organisent en filière pour ne plus importer. Le Cameroun sera le hub de la sous-région si tout est structuré, le Commerce n’est pas un travail de bureau, il faut coller le terrain. »
Le covid-19 vient rappeler l’importance de la ZLECAF qui mérite d’être exploitée comme une stratégie de réappropriation de la stratégie de développement économique. Et le patron du Commerce de conclure : « La relance des grandes filières d’exportation de cacao, de café, de la banane, des noix de cajou, de poivre, de miel etc. C’est un impératif, les quantités sont faibles, mettons en place un plan spécial céréales, aquaculture, pisciculture autour de la règle du sacrosaint principe du patriotisme économique, il nous faut créer l’Agence de Promotion des exportations…Nous entrons vers un nouveau cycle, on ne peut pas faire une stratégie commerciale si on ne règle pas le problème de l’offre ».