La question était à l’ordre du jour, le 6 mars 2020 à Yaoundé, au cours d’un atelier de validation de l’étude de faisabilité pour le renouvellement de la ligne de chemin de fer Belabo-Ngaoundéré, appartenant au tronçon Transcam 2.
Le ministre en charge des Transports, Ernest Ngalle Bibehe qui présidait la cérémonie, a indiqué que les travaux de réhabilitation de l’axe ferroviaire Belabo-Ngaoundéré s’inscrivent dans le cadre du « Programme quinquennal n° 2 des investissements de la convention de concession de l’activité, et vise à répondre à un besoin réel de transport de marchandises et de voyageurs ».
Apport de l’Union européenne
L’Union européenne, partenaire du Cameroun, a soutenu l’étude présentée durant cet atelier par un don de 550 000 euros, soit un peu plus de 360 millions de FCFA, lebledparle.com du journal EcoMatin. Dans l’analyse du trafic associé à cette réhabilitation ferroviaire, le bureau espagnol Typsa, représenté à l’occasion par Louis Maria Navarro et Pablo Marti, rappelle que « la contribution au trafic de marchandises de la section Bélabo-Ngaoundéré a sensiblement diminué, passant de 71 % en 2012 à 43 % en 2018 ». Ce qui signifie que la participation moyenne du tronçon Belabo-Ngaoundéré, dans le total de la ligne, pour la période 2012-2018 est de 54 %. Un taux que les économistes et les experts du secteur des transports trouvent faible. L’optimiser est à présent un impératif catégorique qui a fait l’unanimité durant cet atelier. « L’exploitation imminente des minerais dans la région de l’Adamaoua va solliciter davantage le chemin de fer », soutient le ministre des Transports.
Pourquoi une étude de faisabilité ?
L’étude de faisabilité présentée et validée durant cet atelier vise à vérifier la pertinence de l’investissement envisagé. Il est également question d’entériner les caractéristiques techniques des investissements pour le projet, et de donner une estimation du coût du projet, si l’on s’en tient aux explications de Claude Misse Ntone, directeur des transports ferroviaires au Mintransports.
Rappelons que le tronçon ferroviaire Belabo-Ngaoundéré est vieux de 46 ans. Le démarrage des travaux pour son renouvellement est prévu pour l’année en cours (2020). La réhabilitation intégrale de cette ligne ferroviaire s’étendra sur une période de cinq ans jusqu’à la mise en service intégrale du projet.