L’annonce est du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) qui indique avoir reçu pour instruction de mettre sur pied une structure de production locale des vaccins et des médicaments essentiels.
Selon le Minresi dans une publication sur sa page Facebook, « La Covid-19 étant la priorité sanitaire et sécuritaire dans le monde entier ces derniers temps, cette structure va produire en premier des vaccins et des autotests contre la Covid-19 qui seront mis à la disposition du ministère de la Santé publique », peut-on lire.
La création de cette structure devrait permettre au Cameroun de nationaliser son traitement et renforcer sa capacité de tests de dépistage contre la Covid-19.
Elle s’inscrit dans le processus de recherche des stratégies endogènes de lutte contre la pandémie, apprend-on. Selon nos informations, des réflexions sont en cours sur la faisabilité de ce projet qui reste cependant soumis à des défis techniques et financiers.
Au Minresi, des sources proches du dossier affirment qu’il s’agit d’un projet d’envergure qui risque de ne plus être simplement du ressort de ce département ministériel.
Les 12 et 13 avril dernier, l’Union africaine (UA) a organisé un sommet en visioconférence consacrée à la production de vaccins contre le Covid-19 sur le continent. Les travaux ont notamment permis de formuler des recommandations en vue de la création du cadre propice à la fabrication des vaccins.
Selon l’UA, l’Afrique doit disposer d’au moins six centres de production de vaccins anti-Covid-19, alors que les Africains représentent seulement 2% de la population vaccinée dans le monde à ce jour d’après les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’OMS, l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) se disent prêts à soutenir le continent dans son initiative de développer ses propres vaccins contre le nouveau coronavirus.