Lebledparle.com, François Gaël Mbala
Le 26 avril 2019, Cameroon Airlines Corporation (Camair co) à travers un message, annonçait à ses partenaires commerciaux, la « fermeture de ses vols régionaux à la vente, en attendant l’entrée en service d’un nouvel aéronef ».
Dans ce même message, la compagnie rassurait du « maintien à la vente des vols domestiques ». Journal EcoMatin se penche à nouveau sur ce dossier dans sa livraison de cette semaine. D’après notre confrère, « la conséquence évidente de cette suspension des services régionaux de la Camair co, est “l’arrêt quasi total de l’exploitation de la compagnie en raison des Aog de sa flotte, due au manque de moyens financiers”.
Le journal indique dans ses colonnes que “Malgré une accalmie sociale apparente après un préavis de grève lancé le 24 avril 2019 par le collectif des syndicats nationaux des transports aériens, la situation financière au sein de la compagnie reste confortablement installée dans une zone rouge”.
“Par correspondance du 6 mai 2019, Louis Georges Njipendji, le président du conseil d’administration de la Camair Co autorisait Ernest Dikoum, le directeur général, de signer avec la société National Airways, un contrat de location d’un aéronef de marque Embraer ERJ 145. Ce, conformément aux résolutions du conseil d’administration du 26 avril 2019. Au terme duquel des mesures transitoires de redressement ont été prises. Notamment, la réduction des fréquences et des dessertes non rentables, la stabilisation de la flotte, avec au moins un MA60, 1 Q400, le B737 de Karinou et un autre avion de location, la reconstitution de la flotte de la compagnie à très moyen terme avec l’acquisition au moins de 2 Boeing 737 NG en échange…”, apprend-on dans les colonnes d’EcoMatin.
Le journal renseigne également que “la notification du président du conseil d’administration à son DG, bien qu’en conformité avec les mesures de crise à appliquer, méconnaît pourtant la situation catastrophique de la trésorerie de la Camair co”.
En réponse à Louis Georges Njipendji, Ernest Dikoum confirme en effet, dans une correspondance également adressée le 6 mai 2019, la forte tension de trésorerie qui frappe de plein fouet “l’Étoile du Cameroun” : “je voudrais signaler l’indisponibilité en l’état actuel de la trésorerie de Camair co…”.
“Dans une précédente correspondance datée du 2 mai 2019, Ernest Dikoum présentait au président du conseil d’administration ‘le comparatif des trois offres reçues’ afin de permettre à ce dernier de ‘déterminer laquelle choisir. Le 6 mai 2019, le DG recadre dans une autre correspondance en indiquant ‘… permettez-moi à toutes fins utiles que ma lettre du 2 mai 2019 visât à vous présenter le comparatif des trois offres reçues, afin de vous permettre de déterminer laquelle choisir. L’objectif n’était pas de solliciter l’autorisation du conseil d’administration pour la location auprès de la société National Airways d’un aéronef Embraer ERJ 145, comme il a été indiqué dans votre correspondance…’, peut-on découvrir dans ce journal.
Au-delà de cette divergence d’approche, Ernest Dikoum dévoile dans sa correspondance que le fonds de caisse de Camair co, après ‘avoir pris acte du choix du conseil d’administration porté sur la Nationale Airways, nous ne disposons pas de la somme nécessaire au règlement du déposit, condition préalable à la location de l’aéronef Embraer ERJ 145 en ACMI’. Le montant du déposit étant évalué à 171 843 750 FCFA, somme indisponible dans les caisses Camair co.
