Hier soir (Mardi 01 novembre 2016) , la Crtv à emboîté le pas à Cameroon Tribune avec dans son journal, un dossier (?) Sur les dérives des réseaux sociaux. Mais en fait de dossier, on n’a plutôt vu les collaborateurs de Charles Ndongo s’evertuer à démontrer que les réseaux sociaux sont nocifs.
Et les personnes ressource pour ce dossier mon Dieu…! Sauf que, lorsque dans la même journée Cameroon Tribune et la Crtv traitent d’un même sujet, pas besoin d’être Docteur en Doctorat pour savoir qui en est le commanditaire: le Gouvernement de la République.
Cependant on peut se demander pourquoi les réseaux sociaux, cet outil qui pourrait etre un formidable moyen pour établir la proximité avec les citoyens, qui pourrait etre le liant de notre societe, dérangent autant nos gouvernants. Eh bien c’est tout simplement parce que pour une fois quelque chose échappe à leur contrôle. Parce qu’ils n’en maîtrisent ni l’usage ni la propension. Parce-que les réseaux sociaux apportent la lumière là où jadis régnaient les ténèbres. En fait les réseaux sociaux gênent leur volonté d’opacité et de mystification.
Oui il y’a des derives sur les réseaux sociaux. L’usage que nous en faisons heurte parfois les sensibilité et même le cohésion sociale. Mais les réseaux sociaux sont-ils pires que les bars, les auberges, les eglises réveillées qu’on laisse volontairement prospérer? Les réseaux sociaux sont-ils pires que le secteur des Motos Taxi qu’on n’arrive pas a reguler? Imaginons un seul instant l’accident d’Eseka sans les réseaux sociaux. Les dérives qu’on décrie aujourd’hui sont simplement le résultat de l’incapacité de nos gouvernants à comprendre les TIC. Comme ils n’en maîtrisent pas l’usage quotidien, ils n’ont pas su anticiper et former les populations à l’usage de ce magnifique outil qu’est Internet. Parce-que gouverner, nous dit-on, c’est prévoir.
Car comme on dit au Kenya: « Qui dort avec l’anus qui démange, se réveille avec les doigts qui puent ».