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Cameroun : Voici l’intégralité de la lettre ouverte de Prosper Nkou Mvondo à Cabral Libii

Deal secret avec Cabral Libii Nkou Mvondo confesse tout

La guerre est désormais ouverte entre le Pr Nkou Mvondo et Cabral Libii. Suite aux dernières actualités sous fond de querelle entre les deux hommes, ainsi que les deux organismes qu’ils dirigent, Nkou Mvondo sort de sa réserve et dit sa part de vérité. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de cette lettre ouverte.


Deal secret avec Cabral Libii Nkou Mvondo confesse tout
Prosper Nkou Mvondo et Cabral Libii – Mtg

Mon Cher Cabral,

C’est avec beaucoup de regret que je me trouve dans l’obligation de t’écrire, faute de pouvoir te parler de vive voix. A la demande d’un de tes proches, en février 2019, nous avions convenu d’un rendez-vous pour le dimanche 3 Mars 2019. Je suis alors parti de Ngaoundéré pour Yaoundé. Ce jour-là, tu n’as pas daigné honorer personnellement le rendez-vous, m’imposant de facto une rencontre avec un de tes proches collaborateurs, envoyé de ta part. Plus tard, j’ai encore essayé, à plusieurs reprises, de te rencontrer physiquement, en vain ! Même l’intermédiation d’un Evêque, un homme de Dieu qui est un de tes proches n’a servi à rien.

Je t’ai connu à travers les médias : j’ai été séduit par ton intelligence, ton éloquence et le sens du respect des valeurs dont tu faisais preuve. Je t’ai rencontré, comme étudiant à l’Université de Yaoundé : quel garçon respectueux tu étais à l’égard de tes aînés enseignants ! Lorsque je suis rentré des Etats-Unis en septembre 2016, après avoir assisté à la Convention du Parti Démocrate, je t’ai présenté un projet politique relatif à une candidature que je préparais pour l’élection présidentielle de 2018. Je t’avais confié un rôle de second plan dans ce projet, et humblement, tu avais accepté de m’y aider.

C’était-là, notre premier contact politique En Août 2017, voulant être candidat à l’élection présidentielle de 2018, tu t’es adressé à plusieurs des vingt-deux (22) partis politiques remplissant les conditions exigées pour candidater à la présidentielle ;

Tous t’ont refusé leur investiture. Il ne te restait que la voix quasi-impossible d’obtention de trois cent

(300) signatures des élus. Tu avais alors besoin des signatures des deux élus du Parti UNIVERS, sans espoir d’obtenir les deux cent quatre-vingt-dix-huit (298) autres signatures auprès des élus RDPC, SDF, UNDP, UDC, MRC, MDR et autres. Au moins, avec les deux signatures du Parti UNIVERS, me disais-tu, tu montrerais à tes sympathisants et à la face du monde, que tu as essayé… Le Parti UNIVERS avait déjà un candidat pressenti, pour la même élection. Mettant à l’écart ce candidat, j’ai réussi à convaincre les membres du directoire du Parti UNIVERS, d’accorder une chance à la jeunesse dont tu incarnais l’espoir.

La suite de l’histoire, tout le monde la connaît, puisqu’elle est publique. Le 28 juillet 2019, au cours d’une émission télévisée, j’ai rappelé à un de tes collaborateurs qui étaient sur le plateau de télévision, qu’en date du 11 décembre 2017, tu as signé une convention avec le Parti UNIVERS. Avant les obligations juridiques contenues dans cette convention, il s’agissait avant tout, d’obligations morales. D’où vient-il que, le rappeler t’amène à m’insulter et à traiter le Parti UNIVERS de tous les noms d’oiseaux sauvages, soit indirectement par tes proches, soit de ta proche bouche et à travers des écrits. Mon cher fils Cabral, « un voyageur sage n’insulte pas le piroguier qui lui a permis de traverser le fleuve, de peur de s’attirer la malédiction des Dieux », nous enseigne un dicton populaire.

Mon Cher Cabral, la Bible nous dit que « celui qui est fidèle dans les moindres choses, l’est aussi dans les grandes ; et celui qui est infidèle dans les moindres choses, l’est aussi dans les grandes » (Luc. 16. 10). Lorsqu’on aspire à être Président de la République, Parlementaire ou Conseiller municipal, on se doit d’être respectueux des plus petites des conventions, à l’instar de celle que tu as signée avec le Parti UNIVERS. L’ignorer, c’est laisser croire que tu ne respecteras jamais ce que tu auras promis au peuple camerounais, le jour où il t’accordera sa confiance. Je ne souhaite pas que ce peuple soit lui aussi victime de cet « abus de confiance » dont le Parti UNIVERS et moi-même sommes victimes aujourd’hui. C’est pourquoi je te demande de te ressaisir et de retrouver la voie de la raison.

La politique, telle que je la conçois, est une activité noble ; elle doit être menée par des hommes honnêtes, respectueux de leurs engagements et de la parole donnée. La politique telle que le veut le Parti UNIVERS est loin d’être une affaire de roublards. Dans la convention du 11 décembre 2017, il est bien dit que le Parti UNIVERS et « Onze millions de citoyens » s’engagent à mettre en « commun leurs ressources humaines et matérielles », pour participer aux trois élections programmées en 2018, à savoir, l’élection Présidentielle, législatives et Municipales. Une disposition prévoit la prorogation du terme de la convention au cas où les élections sont reportées, ce qui est le cas en ce moment pour les municipales et les législatives. Ensemble, nous avons œuvré pour l’élection présidentielle, de laquelle tu t’es enrichi politiquement et sur d’autres plans. Curieusement, au moment où nous devons poursuivre l’exécution de notre convention, en mettant en commun, entre autres, les bénéfices engrangés lors de l’élection présidentielle, tu te débines, emportant avec toi les produits et les fruits de nos efforts communs investis lors de la campagne pour l’élection présidentielle. En adoptant une telle attitude, tu montres à la face du monde que tu es un politicien roublard, qui utilise son intelligence pour tromper ses partenaires, comme le font ces escrocs appelés « Fey-Men ». Je suis alors déçu, découvrant que je me suis trompé sur ta personne. Bien évidemment, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, ayant été si naïf d’avoir cru en toi.

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S’agissant du débat qui a cours en ce moment, à la suite du rappel que j’ai fait sur l’existence de la Convention entre « Onze millions de citoyens » et le Parti UNIVERS, il faut bien que je le redise : en dépit de l’existence de cette convention, tout membre de « Onze millions de citoyens» est libre d’adhérer au Parti Politique de son choix. Je n’ai jamais manqué de le rappeler sur l’espace public, chaque fois que la parole m’a été donnée au sujet de mes relations avec toi, après que tu aies été « élu » à la tête d’un autre parti auquel tu as adhéré. Tu peux être rassuré : sur le plan électoral, le Parti UNIVERS ne peut pas t’empêcher d’être candidat pour le compte d’un autre parti politique, dès lors que tu auras reçu l’investiture de celui-ci. Mais, la protection juridique que t’accorde le code électoral ne devrait pas te faire oublier les accords que tu as librement consentis. A vrai dire, mon cher Cabral, de cet accord, je n’y pensais même plus. La séparation de fait annoncée entre « Onze millions de citoyens » et le Parti UNIVERS est un bon débarras pour moi. Le débat avait déjà été posé au sein du parti UNIVERS, où l’on se demandait s’il fallait continuer à s’atteler à ces « jeunes » de « Onze millions de citoyens » qui insultent tout le monde sur la scène politique, du RDPC au MRC, en passant par tous ceux qui osent critiquer Cabral Libii ou les actes de « Onze millions de citoyens ». Mon cher, tu comprends, à présent, pourquoi je t’avais encouragé, dans ton désir de créer ta propre formation politique.

Depuis que j’ai rappelé l’existence de la Convention signée, le 11 décembre 2017, entre le Parti UNIVERS et « Onze millions de citoyens », tes proches et toi-même, au-delà des insultes que vous proférez contre ma personne et contre le parti que je dirige, vous semblez donner l’impression que cette convention n’aaucune valeur. Certains de vos juristes affirment même que ladite convention est nulle et de nul effet. Face à cette attitude d’arrogance et de mépris, je me dois de faire œuvre de pédagogie. C’est dans cette seule optique que des actions seront menées, dans les prochains jours, juste pour te faire comprendre que « les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ce qui les ont faites ». La violation de la Convention en question ici n’a certes pas de conséquences sur l’engagement politique des uns et des autres, encore moins sur le plan électoral ; Toutefois, tout membre de « Onze millions de citoyens » qui, pour les élections municipales et législatives de 2020, est investi par un autre parti politique, en violation de la Convention passée avec UNIVERS, risque de voir sa responsabilité civile engagée, étant entendu que tous les membres d’une association sont solidairement responsables des dommages que l’association cause à autrui. A cet effet, je t’invite à mieux examiner la question avec les multiples juristes et les hommes de droit qui t’entourent.

Depuis que j’ai rappelé l’existence de la Convention qui lie « Onze millions de citoyens » au Parti UNIVERS, j’entends dire des choses qui laissent croire que le Parti UNIVERS souffre de la rupture avec son partenaire conventionnel. C’est le lieu de te dire que le Parti UNIVERS n’a pas attendu Cabral Libii ou l’association « Onze millions de citoyens » pour se faire connaître au Cameroun et à l’Etranger, encore moins pour être classé, depuis septembre 2013, date des dernières élections municipales et législatives, 14ème Parti politique sur les plus de trois cents (300) partis politiques qui existent au Cameroun.

Nombreux sont les partis politiques qui, après plus de 30 ans d’existence, n’apparaissent pas au classement des partis qui ont des élus au Cameroun, un exploit que le Parti UNIVERS a réussi après quelques jours seulement d’existence en 2013. Il faut donc reconnaître que ce n’est pas Cabral Libii qui fait connaître le Parti UNIVERS, c’est le parti UNIVERS qui donne à Cabral Libii la dimension politique qu’il a aujourd’hui. J’invite donc tes partisans et toi-même à un peu de retenu, de considération pour le Parti UNIVERS et surtout à un minimum de modestie. Lors de notre dernière rencontre en janvier 2019, tu m’as demandé de te nommer Secrétaire général du Parti UNIVERS. Ce jour-là, je t’ai dit que ce poste n’existait pas dans les Statuts du Parti UNIVERS ; je t’ai promis qu’une solution allait néanmoins être trouvée pour ton intégration à un poste au sein du Parti UNIVERS. S’en est alors suivi une vaste campagne de chantage dans laquelle tu as annoncé la création de ton propre parti politique, si jamais tu n’étais pas porté à la tête du Parti UNIVERS. Tu estimais que le grand homme politique que tu es devenu ne peut pas jouer les seconds rôles dans un parti politique.

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Pourtant, la Convention ne prévoyait pas que, lors de son exécution, tu devais devenir Leader du parti UNIVERS après ton « succès » à l’élection présidentielle. J’ai même invité tes partisans et tes proches à un peu de patience. Mettant tes menaces en exécution, tu as maladroitement tenté de faire légaliser un premier parti politique : les « Patriotes », puis un deuxième : « les citoyens ». Lors de ton passage à Ngaoundéré, tu as rencontré, à mon insu, les membres du Parti UNIVERS, leur proposant de m’évincer de la tête du Parti UNIVERS, pour t’y placer : cette tentative de « parricide » a échoué. A la recherche dela Présidence d’un Parti politique, tu as trouvé une oreille attentive à Guidiguis, dans l’Extrême-Nord.

Aujourd’hui, parce que le Parti UNIVERS n’a pas cédé à tes manœuvres et au chantage, tu me fais responsable de ces déboires administratifs qui pourraient te mettre en difficultés lorsque tu candidateras pour les élections à venir. Tu affirmes, dans des écrits publiés le 1er août 2019, que j’ai été présent à une réunion tenue au Ministère de l’Administration territoriale, dont l’objet était de te « contraindre à rejoindre le Parti UNIVERS ». Tes déclarations sont mensongères, et pour preuve : au regard de la chronologie des faits ladite réunion se serait tenue à un moment où je présidais des jurys de mémoire d’étudiants à l’Université de Ngaoundéré. Un de tes affidés a fait large échos de tes propos, en prétendant même que j’ai installé mes quartiers au Ministère de l’Administration territoriale, question de bloquer tes multiples procédures administratives. Il y a alors lieu de dire à celui-là que mon dernier passage au Ministère l’Administration territoriale remonte au 4 janvier 2019. Je réside à Ngaoundéré et non à Yaoundé. Si ton affidé et toi avaient été des « gros calibres », je vous aurais poursuivis en justice pour diffamation, comme je l’ai fait lorsqu’il s’est agi d’un milliardaire de Ngaoundéré, ou encore lorsqu’il s’est agi de mon Ministre de l’Enseignement supérieur que je poursuis en ce moment pour des faits similaires. Mais, vous êtes des enfants ; vous êtes mes enfants ! C’est pourquoi je vous pardonne. Je vous demande toutefois d’être un peu plus sérieux, et de ne pas prendre des risques inutiles, lorsque vous voulez justifier vous insuffisances.

Mon cher Cabral, si je te parle aujourd’hui, c’est parce que je reste convaincu que tu es, au moins, un modèle de courage pour cette jeunesse que je forme depuis tant d’années, et qui semble résignée au sort que lui a réservé les gouvernants actuels de notre pays. Il est question de t’amener à te ressaisir. Visiblement, la popularité et la gloire que t’a apportées ce relatif « succès » à l’élection présidentielle de 2018 te plonge dans les nuages de l’euphorie. Il est du devoir du père que je suis, d’être dur avec son fils, lorsqu’il s’agit de le recadrer. Je sais qu’après lecture de cette correspondance, je serai encore traité de méchant, de jaloux, de mauvais père, comme cela se dit déjà. Les insultes à mon encontre vont s’intensifier… Mais, peu importe ma modeste personne dans cette affaire.

Mon cher Cabral, je souhaite te voir réussir dans la vie politique ; je suis disposé à t’accompagner et à te soutenir dans ton ambition de devenir un jour Président de la République du Cameroun, quel que soit le parti politique qui t’investira, à condition que tu retrouves le droit chemin. Je souhaite que tu redeviennes le Cabral Libii à qui le Parti UNIVERS a accordé sa confiance pour l’élection présidentielle de 2018. En attendant, bonne chance pour ta candidature au poste de Député ou de Maire, pour les élections de 2020.

Prosper NKOU MVONDO.

Leader du Parti UNIVERS


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