Edgar Alain Mebe Ngo’o, l’ex-ministre de la Défense, dans le cadre de l’affaire Defex, entreprise d’État espagnole avec laquelle il a passé des marchés lors de son séjour au ministère de la défense, la justice Espagnile s’intéresse à cinq contrats dans lesquels il aurait joué un rôle important.
Selon Jeune Afrique de ce lundi 25 mars 2019 qui a dévoilé cette information, le juge d’instruction en charge de cette affaire affirme que ces contrats « auraient servi à Mebe Ngo’o de dissimuler des pots-de-vin versés à des responsables camerounais ».
Par ailleurs, informations parvenues à notre rédaction en cette fin de soirée font état de ce que, le 18 novembre 2010, DEFEX SA avait signé un contrat avec le ministère camerounais de la Défense pour la fourniture d’un système intégré pour la sécurité du golfe de Guineau et de sa zone économique exclusive, dans le but de pouvoir exercer sa souveraineté sur ses territoires et les eaux côtières.
Le contrat comprenait trois secteurs à savoir
- La détection radar et contrôle du secteur des communications navales
- Secteur naval
- Secteur aérien
Dans le secteur de la détection et du contrôle radar des communications navales, le contrat commercial signé le 8 août 2011 comprenait la fourniture d’un système de surveillance maritime et côtière par détection radar, AIS, radiogoniométrie et contrôle des communications navales.
Plus précisément :
- 9 stations avec radar et/ou radiogoniométrie et/ou ASI et communications
- 2 stations reliées par des moyens électromagnétiques/relais radio
- 1 centre de contrôle principal à Douala
- 1 centre de contrôle secondaire à Yaoundé
- 1 station HF/NAVTEX
- 1 jeu de pièces de rechange et accessoires.
Outre ce matériel, le contrat incluait également la fourniture de :
- 1 camion de transport de troupes et/ou de cargaison
- 1 camion-citerne
- 2 véhicules à haute mobilité
- Ensemble de pièces de rechange et accessoires pour les véhicules.
Dans le secteur naval, le contrat commercial signé le 12 septembre 2011 intègre la fourniture de :
- 2 navires de surveillance et d’assistance en haute mer, d’une longueur de 32 mètres
- 2 navires de surveillance côtière, de 23 mètres de long
- 6 Navires semi-rigides de surveillance des cours d’eau, d’une longueur de 11,95 mètres
- 6 Navires semi-rigides pour la surveillance des cours d’eau, d’une longueur de 6,5 mètres
- 1 bateau pour le débarquement, le transport et le support logistique.
Un ensemble de pièces de rechange pour les bateaux décrits ci-dessus.
En ce qui concerne le secteur aérien, le contrat commercial signé le 8 août 2011 comprend la fourniture de :
Un avion CN235-300, version de transport militaire, comprenant du matériel supplémentaire, des pièces de rechange et du matériel de soutien terrestre, un programme de formation et une assistance technique.
Les fournitures du secteur naval et aérien ont été achevées. En ce qui concerne le secteur de la détection radar et du contrôle des communications navales, la totalité du matériel a été fournie, l’installation et la mise en service du système ne sont pas achever en novembre 2015 comme initialement prévu.