Après les marches du 22 septembre 2020, le gouvernement à travers un communiqué du ministre de la communication a laissé entendre que le MRC pourrait être suspendu ou dissout. Dans une tribune sur Facebook le 26 septembre 2020, Laurent Dubois Njikam, juriste gestionnaire des ressources humaines donne trois raisons pour lesquelles, le régime ne peut pas s’aventurer à suspendre ou dissoudre le parti dirigé par Maurice Kamto.
L’administration ne peut se risquer en ce moment à suspendre ou à dissoudre le mouvement pour la renaissance du Cameroun ( Mrc ) et ce pour au moins trois raisons :
1/ absence de motif réel , il faudra pour cela que le ministre de l’administration territoriale ait des motifs réels , concordants, avérés et graves suivant les dispositions pertinentes des articles 17 et 18 du chapitre des sanctions de la loi no 90/ 056 du 19decembre 1990 portant sur la création des partis politiques.
2/ un recul considérable pour l’image du Cameroun et la pratique de la démocratie dans notre pays. Il sera hautement préjudiciable pour l’image du pays que pareille décision soit prise dans un contexte de pluralisme politique où des différends se gèrent par des mécanismes institutionnels de dialogue, et de concertation républicaine. Le gouvernement camerounais aura du mal à expliquer à ses partenaires nationaux et internationaux cette reculade de la démocratie en plein 21ème siècle.
3/ sur le plan sécuritaire, il est plus facile de gérer des hommes et femmes appartenant à une organisation connue qu’à à venir à bout d’une organisation opérant désormais dans la clandestinité ou le maquis. En d’autres termes, si le parti est suspendu ou dissout, la gestion de ses membres deviendra un casse-tête sécuritaire pour les autorités de Yaoundé.
De ce qui précède et sans avoir été exhaustif, il nous revient de conclure que le gouvernement n’a aucun intérêt à suspendre ou à dissoudre le Mrc, il a plutôt tout à perdre.
God bless cameroon.
LDN