Comme l’ont annoncé longuement des internautes et des médias en ligne, le journaliste a déféré à une convocation de la gendarmerie nationale pour une affaire de droit commun.
Sa convocation au Secrétariat d’Etat à la défense chargée de la gendarmerie (Sed) avait défrayé la chronique le week-end dernier. Fon Echekiye a été appelé à se présenter devant les enquêteurs du service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale, alors même qu’Akere Muna, avocat de renom, venait d’y être entendu sur la crise anglophone. Ce qui, pour certains, était apparu comme une autre intimidation des autorités. «Ils (les enquêteurs. Ndlr) m’ont clairement demandé pourquoi il y a eu tout ce tapage dans les réseaux sociaux et consorts. Je leur ai fait comprendre que j’ai été aussi surpris qu’eux », explique d’emblée le journaliste en service à la Cameroon radio television (Crtv) l’office de télévision nationale. Fon Echekiye poursuit en expliquant que c’est la nature de la convocation qui lui a fait se poser des questions : « Quand on t’appelle et qu’on cite de nombreux articles comme ça dans la convocation, chacun l’analyse à sa façon. Et moi, je croyais que c’est quelque chose qui pouvait être politique », argumente-t-il.
La convocation a en effet été émise par le lieutenant-colonel Serge Kaole, celui-là même qui a fait entendre vendredi 24, l’ancien bâtonnier de l’ordre, Akere Muna. Ce dernier en est ressorti avec six charges retenues, dont celle d’« apologie du terrorisme ». Mais pour Fon Echekiye, il ne s’agit visiblement pas d’affaire d’Etat. Le journaliste, coordonnateur des chaines du bouquet à la direction centrale Tv de la Crtv, dit avoir été entendu pour une affaire de droit commun. Il a été en affaires avec un partenaire qui n’a pas été satisfait du résultat de ladite affaire et a décidé de porter plainte contre le journaliste sportif. Dans les couloirs de la Crtv, l’on rapporte volontiers qu’il s’agit d’un ancien joueur de l’équipe nationale qui prend mal le fait d’avoir été floué.